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24/11/2020

FORT ALAMO

A mon habitude, je vais faire le réboussié! Je trouve qu'ici, en France, on a vite passé par pertes et profits les élections US en fonction de la détestation générale que les médias manifestent vis-à-vis de Trump d'abord, en fonction de notre habitus électoral ensuite. Ici qui a perdu a perdu, qui a gagné a gagné, point barre. Et donc tout le monde (ou presque) a déjà enterré le milliardaire twitteur et intronisé le palot gafeur démocrate.

Sauf qu'aux USA les élections peuvent permettre à Donald Trump de jouer John Wayne dans "Rio bravo" enfermé dans son Fort Alamo de la Maison Blanche.

Primo parce que le système électoral yankee et surtout celui de votation s'y avèrent très particuliers et offrent  une disposition à la tricherie de masse pas piquée des vers. En effet l'ensemble des cinquante États accorde à ses citoyens le droit de voter lors de l'élection des grands électeurs chargés de choisir ensuite le président et le vice-président. Mais il n'y a pas la moindre disposition dans la constitution américaine qui fasse obstacle à ce que l'un ou l'autre parmi ces États, voire la totalité d'entre eux, prive ses citoyens de ce droit et choisisse ses grands électeurs à titre parfaitement souverain. Ensuite, le vote exprimé par un citoyen d'un petit état (du Montana ou du Wyoming) pèse relativement plus lourd dans la balance que celui d'un citoyen d'un grand état (Californie ou de New York). De plus rien n'interdit aux représentants élus de changer de camp post électoralement. Enfin, en raison du Covid, le vote par correspondance a été souvent privilégié par les américains. Lors du dépouillement, il faut contrôler l'authenticité de l'envoi, le droit de la personne à voter et comptabiliser ensuite le bulletin (ou non). Les agents électoraux doivent donc vérifier que ces bulletins répondent aux critères légaux (signatures, dates d'affranchissement...) et physiques (un simple scotch destiné à mieux clore l'enveloppe, une simple croix au crayon, sont dirimant!) en toute bonne foi. Ils doivent ensuite ouvrir l'enveloppe, aplatir les bulletins, les scanner et - si la machine n'arrive pas à les lire - les traiter manuellement. Sachant enfin qu'il peut exister plusieurs natures de vote sur le même bulletin: sénateur, représentant, voire choix de choses très particulières (par exemple au New Jersey on votait pour ou contre la légalisation du cannabis!) Comment jurer que tous ces braves manipulateurs (rices) soient d'une déontologie absolue? On a déjà assisté à l'épisode Bush/Gore, voire Trump/ Clinton, et objectivement il serait malvenu d'accuser Trump de mauvaise foi en contestant ce coup-ci. Voilà pour le vote et l'espace donné aux recours juridiques via l'armée d'avocats convoqués par le "sortant", recours autorisés par le ministre américain de la Justice, Bill Barr. Notre presse évoque toujours des micro-trafics c'est à dire des tricheries individuelles ou de petits groupes. Or on peut aussi envisager une macro fraude organisée. Organisée, soit mise en place sciemment et c'est à celle là que les trumpistes font référence.

Dès lors on comprend mieux l'insistance de D.T. de ne pas lâcher le match tant que la Cour Suprême des E.U. n'ait pas tranché allant jusqu'à invalider le vote au motif d'une fraude organisée.

Vient ensuite l'opportunité accordée à D.T. par la constitution américainphpRzVB2J.jpge, soit le maintien de ses prérogatives présidentielles jusqu'à Février. Cette disposition peut lui donner des idées même si l'hypothèse précédence n'était pas avérée. À minima, par exemple, de prononcer un "pardon" à quiconque pour une infraction fédérale. Toutefois, le fait de se pardonner lui-même reste une question ouverte (Doods, dixit) sauf à démissionner avant la fin du mandat afin que le vice président puisse le faire en toute légalité (précédent Ford/Nixon). À maxima, aussi, de commettre un coup d'État, ce que pourrait suggérer son changement récent de ministre des armées, au prétexte que l'élection lui a été volée et que les médias ont joué contre lui (Fox News notamment), en s'appuyant sur les grands acteurs économiques qui ont gagné énormément de fric durant sa mandature et qui voient d'un mauvais œil arriver un Biden style greewashing. Ou/et sur l'argument évident que les électeurs ayant voté plus contre Trump que pour Biden ne vont pas se mobiliser pour défendre "l'endormi".

Enfin, j'ai remarqué que ni la Russie, ni la Chine, ni le Brésil, ni le Mexique... soit quasiment la moitié de la planète n'ont pas validé les résultats actuels.

Tous ces éléments font que les mois qui viennent risquent de nous servir des surprises… de tailleplanétaire!

Si on évalue les conséquences probables d'une big surprise, le premier étage de déflagration serait une insurrection de rues conduisant les deux camps à s'affronter physiquement et au delà, via l'arsenal que les ménages américains possèdent at home. Via les sectes, milices, complôtistes et autres groupuscules religieux… avec une armée dont on dit qu'elle serait trumpiste, et avec la violence émissaire focalisée sur l'un ou l'autre "leader" (Girard réveille-toi il sont devenus fous!). Conséquences résultantes imprévisibles…

Second étage l'affaissement de l'économie US d'abord, mondiale ensuite. La bourse qui a beaucoup joué Trump ses derniers temps risque fortement de dévisser et le révéler par la même occasion les balafres du COVID apposées sur les entités de taille moyenne et la classe également moyenne, ainsi que le spectre d'une masse monétaire aujourd'hui pléthorique puisqu'elle a été multipliée par 3 (plus 4 trillions de dollars) et en quelques mois, et un taux "d'entreprises zombies" de l'ordre de 20%. La menace inflationniste générée par ce surplus de devises, le taux élevé de chômage (15%) n'augurent pas des lendemains qui chantent. Se profile un "crack-up boom"* où tout le monde devient désireux d'acheter autant que possible et de limiter sa trésorerie à une taille minimale.

Globalement, les velléités annoncées de Biden d'introduire des clauses écologiques dans les décisions d'investissement ne sauraient faire sourire les entrepreneurs déjà impactés dans ce marasme majeur.

Au niveau planétaire, le dollar, même s'il n'a plus sa vigueur passée, reste un étalon de la bonne marche de la mondialisation. Tout effondrement tendrait à entrainer avec lui des pans entiers de secteurs industriels ou commerciaux, de faire basculer des pays entiers dans le chaos et à renforcer la dynamique chinoise dans son expansion en cours.

Je n'ai pas parlé de la pandémie car, là encore, les habitus américains sont très différents des nôtres. Disons seulement que Biden en négativisant (à l'excès?) l'action de Donald Trump risque d'avoir posé le décor d'une sublimation du succès du vaccin débarqué miraculeusement et dont ce dernier se fera l'artisan. Parfois " It’s the biter bit", c’est celui qui croit mordre qui se trouve mordu.

En conclusion, j'espère avoir tort, eu égard aux conséquences dramatiques dont je viens d'esquisser le contenu. J'espère aussi, via ce petit pensum, faire reculer les idées en emporte pièces celles qui habillent en théorie du complot toute vision différente de la sienne.

* Ce phénomène a été aussi appelé fuite vers les biens réels et mis en lumière par L. von Mises. On parle aussi d'œdème monétaire.