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31/03/2010

MIROIR, MON BEAU MIROIR….

Il y a deux siècles les frangins GRIMM ont inventé, avant qu'elle ne soit effective, la démocratie d'opinion. La reine marâtre du conte pratiquait déjà le sondage d'opinion en consultant régulièrement son miroir magique "Miroir, joli miroir, dis-moi si je suis la plus belle..."
Mais la démocratie réside complètement dans l'après consultation: que fais-je? Signai-je un pacte avec la merveilleuse Blanche-Neige? Me fais-je relooker par un as du bistouri esthétique? Ou livrai-je B.-N. aux archers?
Tous les dictateurs ont commencé par être de bons pères des peuples: Staline, Ceaucescu, Duvallier, Mao, Bokassa, Pinoche, même Benito, Franco et Hilter. C'est après que ça se gâte, lorsqu'après avoir consulté le miroir de l'opinion, il faut prendre acte du feed back!
Primo, on commence par supprimer tous les miroirs qui ne sont pas favorables, toutes les images qui ne reflètent pas la primauté de "l'élu".  Tous les dictateurs sont, à l'aune de leur ego, grands, beaux, sveltes, musclés, séduisants et ne sauraient supporter les ingratitudes humaines, petitesse, poignée d'amour, un léger surpoids, les pieds plats, une canine qui dépasse ... C'est donc aux miroirs de s'adapter! Les dictateurs, sapés Prada, séduisent les plus belles femmes qui, enamourées ou rémunérées, épanchent leur pâmoison sur les hebdos peoples qui attendrissent les ménagères.
sarkoraton-miroir-magique-L-1.jpegSecondo,  on éradique les fous, ceux qui déguisés en artistes, baladins des mots et des idées, jouent de l'humour ou de la dérision. On ne laisse subsister que les satires bienséantes ou bigaresques. Ce n'est pas graaave, c'est des fous! Exit les Coluche, Desproges, Plantu, Guillon, Bedos ou congénères! Le fou du roi « se dissout » dans ce monde de show-rooms, aseptisé, climatisé, où tout devient surexploité, où l'on rêve de stars clonées, de libertés standardisées (Laurence Burniat - Des gens, tout simplement,  éditions Bénévent).
Tercio, on coupe prévisionnellement la langue de ceux qui pourraient l'utiliser à mauvais escient, ou qui ne répercuteraient pas impeccablement les "éléments de langages" (autrement appelé catéchisme) gracieusement fournis. Et si ce n'est pas suffisant on impose un livre de chevet référentiel, Bible, Coran, Thora ou livre rouge. Et lentement mais sûrement, on accoste en pays d'Inquisition, de Jihad, de Sion, de Terreur ou d'Omerta.
Même les mers et les océans, les étangs et les mares, les fleuves et les rivières, susceptibles de trahir la pureté de l'image sont volontairement agités par des vents issus de crises allogènes que l'on instrumentalise sans vergogne. Salauds de financiers apatrides, salauds d'étrangers mondialisés, salauds de parasites venus d'ailleurs polluer notre identité, venus jusque dans nos bras, égorger nos fils et nos compagnes!

Le dictateur, enfin heureux, n'a que quelques temps pour jouir de ce miracle d'assentiment.
Un matin, il se retrouve par hasard, face à un lac imprévu, étale et serein, baigné de lumière transparente, à la surface lisse comme un miroir, qui lui renvoie l'image monstrueuse de la vérité.
Comme le dictateur est allé trop loin, il ne lui reste que l'exil ou le suicide.
J'ai même connu des dictateurs qui abdiquaient!

Comme se plaisait à dire Georges Clemenceau: Les dictatures sont comme le supplice du pal: elles commencent bien, mais elles finissent mal!

Illustration: Paperblog: leblogdesratons

16/03/2010

C'EST UN JOLI NOM CAMARADE !

La collision des évènements a fait que Jean Ferrat est parti le week end des abstentions majoritaires. Ferrat, vous savez, le grand escogriffe qui avait porté l'étoile jaune, qui avait vu disparaître son père dans les wagons plombés, qui s'était construit une famille d'accueil communiste pratiquante avant d'épouser une ruralité ardéchoise, paisible et citoyenne. C'est un joli nom, Camarade! Le "raisonneur" comme il se définissait à Denise Glaser, campe le contraste de l'artiste mutin, armé des seules armes d'une guitare et des vers d'Aragon, réactif aux malheurs de la société, interdit d'antenne par les  censeurs gaullistes comme dénonciateur de l'exploitation des travailleurs, de Charonne, de Prague, des matraques et des geôles politiques parce qu'une cage est une cage, en France ou au Chili,... et d'un tsunami de vacances scrutatrices! Ferrat2004.jpg

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers à bouder l'urne tendue. Faut-il pleurer, faut-il en rire, je n'ai pas le cœur à le dire. Qui sont-ils ces fantômes du cirque démocratique? Des pêcheurs à la ligne ou autres hédonistes des petits plaisirs occultant l'obligation civique? Il y en a. Des damnés de la terre ou de l'usine fermée, pauvre Martin, pauvre misère, désespérés au point de ne plus croire en rien et surtout en personne? Il y en a plein. Des jeunes illettrés des choses citoyennes pour qui tout a couleur de l'espérance, que l'on se batte dans la rue, ou qu'on y danse, qui pensent que l'avenir s'appelle Star'ac ou Diam? Il y en a, de plus en plus. Des empêchés vrais dans l'impossibilité de faire, par maladie, par perte des repères, par éloignement, par impécuniosité, il y en a, hélas! Des purs anars qui militent au leiv motif "élections piège à cons", il y en a toujours eu. Des exclus aux origines improbables, parqués dans des ex-cités devenues hors la loi qui ne savent plus ni la date, ni l'année, ni même si demain est un avenir, il en existe car une fois de plus tous les droits de l'homme sont foulés aux pieds, sont jetés à bas. On a beau me dire qu'en France on peut dormir à l'abri, des Pinochet en puissance travaillent aussi du képi.

Faut-il pleurer, faut-il en rire, je ne sais pas le dire en voyant ces personnalités, ministres entre autres, robots téléguidés d'un déni de vérité accepter de se parjurer sur les plateaux médiatiques pour un plat de lentilles. Les maîtres ont encore une âme de valet! J'ai envie de leur crier: si vos petites combines ne tournent plus rond, si votre moi vous chagrine plus que de raison, il y a des places en usine, pauvres petits c...!

Mais pourquoi ai-je aussi ce goût amer d'une victoire à la Pyrrhus en ce qui concerne la gauche? Ne me dites pas qu'ils ont troqué leur col Mao contre un joli costume trois-pièces, ils ont troqué leurs idéaux contre un petit attaché-case. Songez qu'on arrête jamais de se battre et qu'avoir vaincu n'est trois fois rien et que tout est remis en cause du moment que l'homme de l'homme est comptable. Moitié blé moitié chardon !
La crainte qui me taraude c'est qu'à force de "no capability for voice" (en termes simples, la non écoute des gens, des vrais gens, fussent-ils ignares, incompétents ou attardés) quand la soupape rituelle du vote ne joue plus, d'autres échappatoires s'imposent inexorablement. Violents, spontanés, implacables. Les enfants terribles ont des dents de loups. Si vous en doutez prenez garde à vous, leur soif n'a d'égal que leur appétit. Les enfants terribles luttent pour la vie. Avec leurs grands rires, avec leurs façons de toujours remettre le monde en question, ce sont eux qui font les révolutions. Les enfants terribles ont toujours raison.

Bien sûr on dira que c'est des sottises, que mon utopie n'est plus de saison, que d'autr' ont chanté le temps des cerises, mais qu'ils ont depuis changé d'opinion. Mais je ne suis pas livre ou bréviaire, ni baratin ni théorie qu'on range entre deux dictionnaires  ou sur une table de nuit. Je ne suis qu'un cri !

Dimanche, promis, j'irai voter Ferrat!


NB: Les passages en italiques de cette note proviennent des chansons suivantes : Camarade. La complainte de Pablo Neruda. Je ne suis qu'un cri. Le bruit des bottes. Les enfants terribles. Nuit et brouillard. Un air de liberté. On ne voit pas le temps passer. Epilogue. Pauvres petits c.... Un air de liberté. A l'ombre bleue du figuier. Pauvre Martin. Les cerisiers. Les jeunes imbéciles.

BRÈVES D'ISOLOIR

Si tu habites chez Soulages, t'a intérêt à être daltonien!

Hélène Mandroux, c'est comme si tu filais gratos ta villa à ta femme de ménage et, qu'en plus, elle veuille être miss France!

Frêche, le seul mec qui pourrait en faire un portrait ressemblant, c'est Reiser!

Y a que Bigard qui peut inviter Georges et Loulou à la communion du petit!

La calvitie de Roumégas c'est à cause du pesticide dans les shampoings!

Revol, c'est un révolutionnaire pas fini!

Freche et Nicollin s'ils avaient rencontré Mère Thérésa ils auraient été capable de lui foutre la main au cul, les cons!

Hélène Mandroux c'est Frêche qui l'a faite mais elle n'est pas bonne!

Couderc il est en train de couler en négafol et il te raconte l'America Cup!

Meissonier, comme tous les razeteurs, c'est un spécialiste des ficelles!

Jeanjean, il est brave mais il n'a pas inventé la bourride!

Frêche il boîte pour ressembler à Talleyrand, pas plus!

Martinez je le respecte parce qu'il n'accepte pas des nègres pour faire ses discours.

Si tu veux labourer ta région, tu préfères un percheron! (putain ça rime!).