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19/11/2006

INACCEPTABLE LÉGÈRETÉ DES JOURNALISTES

Les politiciens sont là pour faire de la politique. Même au ras des pâquerettes. On pourrait débattre sur l’éthique de cet exercice, mais on sait bien que le jeu du pouvoir et de sa conquête est sans pitié.
Les partisans sont là pour être de mauvaise foi, peut être d’ailleurs sans malice. Ils ont de telles œillères, de tels filtres, de tels a priori, que leur analyse et leurs réactions reflètent ces partialités. Le partisan sarkosiste ne voit que les qualités de son héraut et les carences et turpitudes des autres.Idem pour les royalistes, les fabiusiens, …
Mais, bon dieu, on attend des journalistes une correction minimale dans le traitement de l’information ! Je n’ai pas dit une objectivité voire une neutralité, n’étant ni idiot ni utopiste. Allez, disons une honnêteté correcte, le refus de se compromettre en se classant dans l’une des catégories précédentes.
Tout cela pour dire que le traitement de « dérapage Frêche » me paraît scandaleux.
D’abord sur le trucage. Quand un journal comme le Monde coupe l’intervention (cf sit Internet) pour la transformer en « bêtise raciste », quand la responsable politique d’une chaîne publique procède de même, … c’est très grave. C’est du niveau de Fox News Channel, ce qui n’est guère reluisant !
Ensuite, sur le maniement des « muletas » informationnelles de notre société. Comment parler aujourd’hui des juifs sans être transformé d’emblée et sans autre forme de procès d’anti sémite, comment parler de noirs sans être affublé de relents racistes, comment parler d’islam sans être « fatwaté » … Idem pour le tabac, le dopage, l’alcool, les harkis, les OGM, la méthode globale, le foie gras, la corrida, le taureau à la corde, l’ours, les gitans, la chasse, …. On est entré dans l’aire du terrorisme sociétal ! Si vous mangez du foie gras et de la bécasse faisandée chez un copain nigérien, après une partie de chasse, le tout arrosé de Terrassou (Pierres plates, je vous le recommande !) en parlant de la dernière faena de Castella à Madrid … gaffe ! rentrez à pied en frôlant les murs !
Le « simplisme » enfin. Personne aujourd’hui, je dis bien personne, n’a ni le temps ni l’envie de creuser l’information au delà de quelques minutes (voire secondes), et surtout pas les « mass médiateurs ». Alors ils font de l’hyper concentré-simple-choc-accessible. Ainsi avec Georges Frêche. Si on remonte posément au texte de l’intervention qui ne fait d’ailleurs qu’une soixantaine de mots : que reste-t-il ? Un avis musclé sur l’engourdissement des jeunes qui n’ont pas faim, ce qui ne les pousse pas à s’estrasser en matière de sport, laissant la place trop libre à des « minorités apparentes » qui n’ont que le foot pour se sortir de leurs ornières défavorisées (voyez, je fais gaffe à ma sémantique!). Il stigmatise en fait une société de facilité pour certains acceptant passivement qu’une sélection représentative nationale offre une part léonine à une catégorie d’individus, part qui n’est pas en rapport avec la proportion existante dans le pannel social français (ouah ! je m‘étonne !). Et il dit que ce n’est pas le cas en Espagne, en Italie, en G.B., en Hollande, …
Cela n’interroge personne à part G.F. ? Arrêtons de jouer les offusqués ! Arrêtons, à la fois de dénoncer la langue de bois des élus et de hurler au loup sitôt que l’on parle des vraies choses, que l’on appelle un chat un chat, un voyou un voyou qu’il soit banlieusard ou PDG affameur!
Certes G.F. n’a jamais été d’une finesse oratoire poussée. Certes il utilise souvent l’outrance comme outil rhétorique. Mais sa remise au pas sera d’autant plus légitime que la cause en sera véritable, avérée et non trafiquée, truquée, manipulée.
Pour conclure, je dénonce la piètre qualité des journalistes français, leur faible compétence due à un manque de préparation évident, leur faible courage aussi, et c’est peut-être là leur handicap majeur. D’où la faible quantité et qualité des débats dans les médias, bien loin de ceux de nos voisins anglais, allemands ou italiens. D’où cette tentation permanente de faire les poubelles de l’actualité, ce qui n’est pas déjà très reluisant, mais en plus de créer des « ordures informationnelles » de toutes pièces.
Comme dans le cas de G.F. !

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