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31/01/2007

L'ÉTRANGE LÉGÈRETÉ DE L'ELFE

Ségolène tente un pari : se constituer en hologramme de l’opinion publique.

La méthode : ne rien imposer, ne rien poser même, puisque toute affirmation fait écran, obstacle. Ne procéder qu’à des jalonnements, puis se laisser transpercer par ce qui monte des citoyens, ce qui émerge majoritairement des débatteurs. Pari que les français n’ont plus envie d’un « timonier » mais d’un(e) représentant(e) de leurs idées. Pari qu’ils sont passés du troupeau de « veaux » gaullistes en quête de guide à un système collectif constructiviste d’avenir. Qu’ils aspirent plus à un Martin Luther King qu’à un de Gaulle.

L’avantage : la transparence et l’ubiquité de l’elfe, l’empêchent d’être transpercée par les flèches empoisonnées de l’adversaire. Dieu n’existe pas mais il est partout ! Les « royal coaches » veulent pousser cet avantage au maximum puisqu’il évite les coups et les prises de positions mal comprises ou impopulaires par nature. De plus cela irrite les adversaires qui ont du mal à ferrailler contre une ombre, il n’y a qu’à voir Valérie Pécresse s’enrager. La virtualisation via internet s’avère un adjuvant de taille à cette posture immatérielle et infiniment adaptable au sens du vent.

La limite : même Dieu a eu besoin de se concrétiser ! Il arrive un moment où il faut faire le miracle après en avoir tant parlé. Il faut changer l’eau en vin, ressusciter Lazare, … En un mot redescendre dans l’arène des pharisiens, incarner enfin dans l’affrontement frontal la matérialité effective de l’elfe. Et là, au moment précis où la réaliste réalité se manifeste, tout se joue. Il faut résister à l'énorme pression différée des adversaires qui se ruent sur la proie en une curée enragée. La candidate doit se muer en rétheur après avoir joué l'ange, manier le glaive et l'accusation après l'allusion éthérée. Métamorphose qui débouchera soit dans l’adulation nourrie d’actes signifiants, soit dans le désamour fait de frustrations ou de déceptions. Oh pas tellement les dérapages chinois, québécois ou iraniens, les français s’en battent l’œil allègrement! Non le détail qui tue, la chausse trappe banale, le piège du café du commerce.

Quand? Le plus tard possible selon Sego. Le plus tôt selon Sarko et ses thuriféraires, voire quelques éléphants roses rancuniers.

Suivez le feuilleton …

23/01/2007

SUPPLIQUE BIO

Dans vingt ans, tu auras vingt ans ! Jane, il faut que je te l’avoue, il y a quarante ans, ton papy a fait une grosse bêtise !
J’ai manqué une révolution. Tout simplement. Et Bourdieu avait raison, rien n’est pire que de faire une pseudo-révolution avortée car elle fait peur comme une vraie. Dès lors, les nantis, les puissants, les cons aussi, se blindent ! C’était pourtant le moment ou jamais pour choisir l’avenir : flower ou chimical !
Jane, je m’en excuse, nous n’avons pas gagné, pas plus que ceux de Berkeley, de Columbia, de Francfort ou de Rome. Et comme nous avons perdu, on nous ridiculise en soixante-huitards glandeurs (les trente-cinq heures, c’est nous), laxistes (l’éducation perdue des enfants, c’est nous), pervers (le sida, c’est nous), iconoclastes … Exit les guirlandes fleuries, bonjour pollution, effluents, vitrification des déchets ultimes.
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Pourtant, il aurait fallu de presque rien ! Peut-être d’un leader de plus, peut-être de quelques traîtres de moins pour que le grand Charles finisse sa carrière à Baden-Baden.
Alors, Jane, quand tu auras vingt ans, qu’il ne restera plus de vraiment vivable que la Patagonie ou la Mongolie, ta mère t’ouvrira peut-être les lourdes portes du passé. Elle te dira, sans l’avoir vécu, la légende des farfadets qui écrivaient sur les murs « Il est interdit, d’interdire » ou « Le débat est l’aspirine de l’aliénation ! ». Un temps où il n’était pas défendu de manger du cassoulet, de boire, de fumer, de rouler cheveux au vent en écoutant Lennon. Imagine ! Imagine !
Ton père te contera les îles d’orchidées, les lagons bleus et les cascades cristallines, les langoustes géantes et les poissons qui n’existeront plus, le temps qui s’étirait sous les palétuviers.
Un temps où l’on parlait, parlait, débattait de tout, du monde, de l’avenir, de la finalité des choses. Partout, à toute heure, Marcuse était invité à la table. Il avait raison Herbert ! Le système de la consommation de masse nous bouffait avec l’aliénation doucereuse du plaisir individuel. On troque pour quelques chemises, deux gadgets et une console vidéo un monde et un mode de vie. Un monde de la nature des fleurs sauvages, des poules de poulaillers et des paysans de leur terre. Un mode de vie qui espérait continuer à boire le rosé frais sous le figuier centenaire, sans l’haleine fétide du capitalisme consummateur, ses fumées acides, ses remugles tchernobyliens.
Et il est trop tard. Les plus lucides parlent de développement durable. Mais c’est une oximore piégeante, tout au plus.
Pardon, Jane ! Je suis d’autant plus marri que c’était bien, tu sais! Vachement bien! Et quoi que l’on te raconte, ce n’est pas la faute des autres, c’est la nôtre à nous qui avons renoncé, qui sommes rentrés dans les panels étiquetés de prospects formatés.
La Liberté ne se donne pas, elle se gagne... Aussi, nous avons toujours la Liberté que nous méritons.

12/01/2007

SCOOP:LES CONS SERONT AU SECOND TOUR!

Les cons ne sont ni de droite ni de gauche ….

Si, en fait ils sont plutôt de droite, mais ce n’est pas joué ! Ils sont des masses des millions, je viens de m’en rendre compte.
Ce sont des beaufs qui ressassent des banalités qu’ils élèvent au rang de sentences. L’enfer pour eux c’est les autres, les différents, ceux qui sont plus riches, plus jeunes, plus adroits, plus intelligents, plus heureux, plus conciliants, plus ouverts. Il faut les dénoncer ces salauds qui ne leur ressemblent pas comme des frères. Les éradiquer de leur trottoir, de leur bureau.
Avant, ces cons, on les rencontrait au bout du bar, à la buvette des stades ou dans les premières communions de cousins. C’était supportable !
Maintenant, ils téléphonent à tour de bras dans les « talc-chaud » (talk show) pour étaler leur nombrilisme, « Moi, Monsieur, … », « Je vais vous dire, moi … », ou  pour vomir leur fiel des fonctionnaires, des « arabes », des fainéants, des Rmistes, et des jeunes qui cumulent le tout ! Ils revendiquent leur âge, l’Algérie, leurs rhumatismes, de payer des impôts, deuxGaulle, … comme étendard et fustigent l’allogène et la modernité. Sarko ça leur paraît un peu juste, le Pen - il ne faut pas le dire mais - il foutrait les jeunes au travail, les étrangers dehors et les fonctionnaires au privé ! Cré nom de dieu ! Ça n’arrête pas ! Si ce n’est déjà fait, écoutez RMC ou une autre « antenne ouverte » et vous serez surpris. Les camionneurs, les plombiers zingueurs, les chefs d’entreprises, les anciens communistes, les coiffeuses, les mémés, les instits, les agriculteurs, … viennent débiter des insanités effrayantes. Ils osent tout, c’est même à cela qu’on reconnaît les cons, comme disait Michel Audiard !

Alors je vais vous donner un scoop ! Un vrai ! Les cons seront au second tour des présidentielles, implacablement ! C’est sûr, je vous parie ma chemise en jean. Celle que j’aime bien. Je partage l’avis de François Cavanna « Les cons gagnent toujours, ils sont trop nombreux ».