compteurs visiteurs gratuits

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/02/2007

STEIFF ET UGOLIN

"Bonjour, je suis un grand gestionnaire! Je vais baisser les coûts de Peugeot en faisant fabriquer les voitures dans des PLC (pays à low cost), à partir de pièces sous traitées dans des PLC, pour les vendre dans des PMC (pays medium cost). CQFD. Bonsoir".
Voila résumé à la partie intéressante l'intervention de Christian Steiff new PDG de la firme de Sochaux (après qu'il est tenu trois mois à EADS).
Voila par la même occasion le cynisme poussé à l'absurde selon le mythe d'Ugolin qui, n'ayant plus de nourriture, mangeait ses enfants pour leur conserver un père. En effet, supposons qu'une 306 vaille 100, décomposés en 45 salaires français, 25 fournitures françaises, 15 profits, 15 impôts français. Steiff arrive et : exit 25 (fournitures et services), 35 (salaires), 15 (impôts). Quant au profits ils allaient déjà dans des PLIT (pays a low taxes icomes). Résultat, à part la marque Peugeot qui continue à exister, plus rien ne profite aux français. Rien! Les employés de Sochaux-Montbeliard virés, les sous-traitants normands ou limougeauds trop chers, les rémunérations des banques et services inutiles, les impôts français trop lourds. Quant aux profits ils étaient déja dans un PLIT (pays low incomes taxes).
Et, en plus, rien à dire! C'est cela, monsieur, la mondialisation! Circulez!

OK, sauf que cela m'inspire trois choses:
- Si j'étais les actionnaires, je remplacerais C. Steiff par un manager issu ds PLC! Qui mieux que le loup connaît le territoire du loup? Et à quel very lean remuneration!
- Si j'étais les pouvoirs publics, je dirais plus un radis pour des boîtes comme ça. Elle partiront à l'étranger? Et alors, un peu plus tôt ou un peu plus tard, cela ne changera pas grand chose sinon économiser quelques millions d'euros.
- Si j'étais candidat à l'élection présidentielle, je martellerais qu'il faut à la France (et à l'Europe évidemment) une vraie politique industrielle puissante en moyens et implacable en arguments. Une politique qui fasse une croix sur ces merveilleux gestionnaires bardés de goldens hellos, parachutes et tutti quanti et leurs entreprises nomadisées (qui disparaîtront plus ou moins vite de notre territoire), pour mettre le paquet sur des firmes qui s'engageront à rester chez nous un certain temps, durée apte à équilibrer, via les investissements, salaires et achats, .. , les impulsions financières reçues.
Cela, c'est aussi de la mondialisation, mais vue par la lorgnette de l'économie et non par celle de la gestion. L'une profite à tous les citoyens, l'autre aux seuls dirigeants souvent délocalisés.

Les commentaires sont fermés.