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31/12/2007

VIVE 2008 !

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Après 2007, cru très moyen, je souhaite à tous les lecteurs de ce blog une 
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23/12/2007

CON INOXYDABLE

Je sais, je reste encore un peu naïf. Un peu trop, pour l’époque !
Pour moi, il existait encore ce que l’on appelait « de grands serviteurs de l’État », personnages de l’ombre vertueux quant à leur vie réglée comme du papier à musique et rigoureux quant à leur acception de l’intérêt public. Des sortes de rails qui guidaient des hommes politiques souvent intermittents et clientélistes.
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Et puis j’ai vu Bolufer ! Un énarque, directeur de cabinet ministériel, certes de droite (vers l’extrème), probablement membre de l’Opus Dei. L’homme, qui a eu un activisme militant dans le registre, « laissez-les vivre », « famille, patrie », « catholicisme et avenir », toutes croisades prônant la vertu, la droiture, … se fait prendre les doigts dans la confiture par un journal satirique. Déjà c’est vilain pour un catholique de haute génuflexion de mentir. Puis ce n’est pas correct de prêcher un discours misérabiliste sur le manque de logements pour les mal logés alors que l’on squatte soi-même à très très bon prix un très grand appartement dans les très beaux quartiers. Enfin, la formation très supérieure reçue devrait avoir appris à ce monsieur à expier une sanction somme toute méritée.
Eh bien non, le Bolufer inoxydable vient à la télé, s’indigne que le journaliste de m… n’ait pas tapé trois fois avant d’entrer dans son petit business confortable ! Salaud de « fouille merde » comme la droite dure a toujours appelé les journalistes un tout petit peu investigateurs. Et puis, il y a en plein d’autres qui profitent … J’exige que l’on donne la liste … Dis Bolufer, tu ne connais pas, toi énarque, la formule « Nul ne peut se prévaloir de la turpitude des autres » ? Ce n’est pas parce qu’il y a quelques voleurs qui existent que cela exonère quiconque pour voler. Il n’est pas question que je renonce à ce privilège ! As pas bergougne ! Et la Boutin qui minaude que bon, elle va voir, que peut-être, néanmoins, toutefois, … Dis Tantine Christine christique, la politique à un certain niveau demande un minimum de courage ! Il faut que Fillon tape sur la table pour trancher.
Bolufer con inoxydable. Un content de lui, un bouffi de certitude. Un salaud comme le définit BHL : « Les assis, les satisfaits, les sûrs d’eux et de leurs places, ceux qui ne doutent de rien et surtout pas de leur légitimité à être ce qu’ils sont ; ceux qui par conséquent ne sont que très rarement effleurés par l’idée qu’ils puissent être coupable de quoi que ce soit, alors à plus forte raison, d’un crime commis par un autre, très exactement ce que Sartre appelait les salauds » (Ce grand corps a la renverse.Grasset. p. 74)

Et voilà. Encore un pan de certitude qui tombe ! Les présidents draguent dans les parcs d’attraction des croqueuses d’hommes, le chef de la France se laisse piétiner par un sous ministre algérien, se laisse ridiculiser par un nomade terroriste revendiqué. Les chefs patronaux puisent dans la caisse, … Les dirigeants font semblant de ne rien comprendre à la pollution, aux OGM, … Les saumons, les brochets, sont farcis au PCB, les foie gras allongés à l’émulsion de je ne sais trop quoi, … Bientôt il ne restera plus rien de référentiel.

Joyeuses fêtes !

04/12/2007

LETTRE DE L'AU-DELA

Petit,

Je t’écris de l’au-delà pour exorciser un peu de ma colère ! J’étais assis au bord d’un nuage observant comme à l’ordinaire vos pérégrinations terriennes, lorsque j’ai entendu une ignominie : une entreprise jadis publique proposait à ses employés de leur racheter des congés payés ! dc46b51ee29739cd870fd6e0360c7d3a.jpg
Tu ne peux pas savoir, petit, ce que cela représente pour moi ! La prostitution mercantile d’une lutte ouvrière longue, pénible, sanglante aussi, qui s’était enfin concrétisée dans la nuit du 7 au 8 juin 1936. Putain, les congés payés ! Un symbole, le symbole auquel avait rêvé des générations laborieuses. Quinze jours tout entiers à nous ! Cela ne te paraît peut être pas beaucoup, mais ça relevait du miracle. Et puis on était les premiers du monde, on avait gagné sur les patrons et le chemin pionnier des droits sociaux s’ouvrait comme une route, une autoroute ! J’ai pensé à toi sans te connaître, en disant, que tu serais enfin traité comme un être humain. Que tu pourrais être fier de tes grands parents. Au patelin, le maire a fait faire le tour de ville à la musique en jouant l’Internationale !
Je te plains, petit, de vivre à une époque où plus rien n’est sacré. Pas même la mémoire collective du progrès humain !
Parce qu’il y aura toujours des inconsistants pour foncer dans cette ignominie ! Et pire, ils le feront avec une jouissance «raisonnée». De ceux qui vendront une jour leurs enfants pour des raisons de rentabilité, après avoir vendu leurs congés payés et leurs vieux !
Mais nous, on doit être un peu responsables. Nous n’avons pas joué les passerelles de valeurs , nous n’avons pas assez coupé les têtes hideuses des pensées fascisantes, nous n’avons pas formé les guerriers de l’humanisme chargés, tels Sisyphe, de remonter continuellement la pendule du socialisme. Petit, je n'ai jamais cessé de marcher
vers mes racines d'homme
sans sourciers, sans boussole
sauf ma colère puisée dans le poumon du peuple
et les clameurs inédites de l'histoire (A. Laâbi, " L'arbre de fer fleurit ", 1974). Mon sacrifice n’était pas un sacrifice puisqu’il était pour ton bien, pour ton mieux…

Allez, j’arrête ! Je me fais du mal ! Ce soir, je ne crois pas que Jaurès, ni Blum ne viendront jouer à la belote. Car il y a pire que la mort : la mort des grandes idées contre quelques pièces !

Tchao, petit, je t'embrasse