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13/04/2008

LES ÂMES EXTÉRIEURES

Je croyais dur comme fer que Nicolas Sarkozy, président en exercice, n’avait pas plus d’âme et de conscience qu’une tondeuse à gazon. En mon âme et conscience ! Son cursus, largo sensu, incluant le politique, le familial, l’amoureux, … semblait m’autoriser ce verdict. Et, stricto sensu, je ne trouvais pas d’épine dorsale suffisamment rigoureuse, suffisamment avérée à sa gouvernance. Aucune traçabilité, comme on dit maintenant d’un steack ou d’un fromage. Bof, ce n’était qu’une déception de plus quant aux hommes politiques actuels.
Eh bien, je me trompais ! J’avais oublié le concept d’âme extérieure cher aux totémistes mais aussi aux primitifs celtes et certains scandinaves. Les héros et les magiciens, dans un souci de sécurité, la déposaient à l’extérieur de leur corps afin qu’elle demeurât le plus longtemps inaccessible et, dès lors, conserver leur invulnérabilité (James Frazer. Balder le magnifique). Le dépositoire prenait souvent la forme de l'animal de sexe opposé.
Tout s’éclaire ! Sarko a une âme extérieure, noire certes, mais bien vivante, vivace même. Elle s’incarne dans Ramada Yade. Après cette découverte, maintenant, je sais que, dans le fond, Nicolas avait du mal à recevoir Kadhafi, malgré sa courtoisie obséquieuse affichée. Son âme extérieure l’a dit : « le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France1610471790.jpg ne doit pas recevoir ce baiser de la mort ». C’est pas de la rigolade ! Et même que «certains gestes donnent envie de se laver les mains», prends ça dans la gandoura, nomade parfumé à la chèvre et au chameau !
Même chose pour les jeux olympiques. Même s’il ne le dit pas, Nicolas n’a pas envie de cautionner l’impérialisme chinois et de se farcir la cérémonie d’ouverture. Son âme noire proclame donc « trois conditions sont indispensables pour qu'il (Nicolas Sarkozy)» se rende à la cérémonie d'ouverture : la fin des violences contre la population et la libération des prisonniers politiques, la lumière sur les événements tibétains et l'ouverture du dialogue avec le Dalaï Lama». Ah mais !
Mais, comme cet homme n’est pas banal, Sarko possède aussi un "daemon" externalisé, une sorte d'ange gardien représentant notre "conscience" (cf film A la croisée des Mondes ). Cette conscience extérieure sarkozienne s’avère strictement blanche et répond au sigle NKM. Cette conscience avoue que les députés de l’UMP sont une armée de lâches, et Boorlo un dégonflé de première. C’est vrai ça ! Comme dirait la mère Denis qui en connaissait un rayon sur la lessive bio ! S’agit pas de faire les beaux écolos au Grenelle éponyme, avec des amerloks haut de gamme, gna gna gna, en se rangeant courageusement au principe de précaution, pour céder ensuite en rase campagne aux pressions des céréaliers. Comme de vulgaires députés du Burkina Faso (qui ont, eux au moins, le prétexte de ne pas manger tous les jours)!

Voilà, je crois que je vous aie rendu un petit service. Avec ce principe du dæmon extérieur, vous comprendrez maintenant qu’il n’y a aucune cacophonie dans le gouvernement, mais que les dæmons de Sarko s’expriment. Cela explique aussi pourquoi Ramada et NMK ne démissionnent pas.
Vous allez dire que je galège. Voire ! Je lis aujourd’hui dans l’exceeellent Midi Libre que Philippe Braud, prof de politologie à Sciences Po, déclare « Quand NKM conserve son poste, en dépit de ses propos peu amènes en direction de MM Copé et Borloo, n’est-ce pas un message présidentiel indirect pesant ainsi sur ses ministres? »  Qu’est-ce que je vous disais !
Ce qui m’étonne quand même réside dans le fait que, l’une ou l’autre des voies extérieures, n’ait pas dit « Cette Morano, plus conne tu meurs ! » après le cirque de la carte familiale senecefeu.
Ou bien « Entre une droite qui fait n’importe quoi, une gauche qui ne sait pas quoi faire et un centre qui n’existe pas, les électeurs français sont comme des musulmans dans une charcuterie. Ils rêvent hallal mais crèvent de faim ! »  Quoique … je crois que Ramada a évoqué « des élites de gauche sans projet, sans idée, sans vision qui ont instauré une République du guichet en accordant aux enfants de l’immigration de la pitié plutôt que le respect ».

Sacré Sarko va !

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