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24/09/2009

MACHINATIONS

En phase avec l'anniversaire du 11 septembre, je ne résiste pas à céder à la tentation de la théorie du complot ... grippal.
Voilà une grippe qui, au dire de tous, n'est pas pire qu'une influenza banale qui mobilise le monde entier (la Chine y compris !) et engloutit des milliards de dollars-euros publics (les nôtres) au profit des laboratoires pharmaceutiques (privés).
Supposons que nous soyons malveillants (ce qui évidemment ne saurait être le cas). Primo, des faits : on peut remarquer que, curieusement, un an avant que le premier cas de ladite grippe porcine ne soit décelé, la firme pharmaceutique Baxter, a déposé un brevet pour un vaccin contre le H1N1 : Brevet US 2009/0060950 A1. Curieusement, la secrétaire d'Etat U.S. à la santé, Kathleen Sebelius, vient de signer un décret conférant une totale immunité aux fabricants de vaccins contre la grippe H1N1, en cas de poursuite judiciaire (ça fout les jetons !). Curieusement ni l'OMS, ni le CDC (Centre de contrôle et de prévention des maladies) d'Atlanta, ni aucune instance scientifique n'a produit de preuve avérée quant à l'existence de ce nouveau virus H1N1, virus qui devrait être isolé, caractérisé en vertu des procédures scientifiques habituelles puisqu'il s'agit d'un danger de pandémie. Curieusement certains scientifiques avancent que ce virus serait fabriqué et non mutant. Curieusement, le petit laboratoire américain, qui s'appelle GILEAD Science, propriétaire-fabricant du Tamiflu, a été dirigé jusqu'en 2001 par ... un certain Donald RUMSFELD qui en reste principal actionnaire.
Plus près de nous, curieusement, le premier collège fermé pour grippe en France est celui de Castries dont le maire est cadre de Sanofi-Adventis ! Sanofi-Aventis qui a investi investit 100 millions € pour construire une usine de vaccin grippal saisonnier et pandémique au Mexique à l'occasion de la Visite du Président Nicolas Sarkozy. Curieusement on répète que les cours seront dispensés «en ligne» sur Internet, alors que le gouvernement français annonce un plan massif d'informatisation de l'enseignement dans le cadre de la relance. Curieusement, on «cache» la liste des personnes prioritaires pour être vaccinées, créant ainsi, c'est bien connu en marketing, une rareté artificielle par effet de manque (j'en veux parce que tout le monde n'en aura pas !). Enfin, il serait possible d'évoquer la facilité de procéder à des fermetures temporaires d'écoles, de facs, ou d'usines réalisant de fait un « lock-out pandémique » permettant d'occulter des conflits (plus) fondamentaux. A la fin des fins, cela permet à nos gouvernants (ici et ailleurs) de montrer concrètement qu'ils s'occupent sérieusement de notre bien-être, en défausse de leur cécité et leur impéricie sur la baisse du pouvoir d'achat, la misère, le déficit et autres babioles.
Supposons encore que nous soyons très, très, très, malveillants (ce qui est exclu). On pourrait relever que de nombreuses molécules pharmaceutiques arrivent en fin de protection brevetée. Que, dès lors, il s'avérait vital de laisser le temps aux groupes de cette branche d'en trouver de nouvelles en nourrissant leur chiffre d'affaires (et leur trésorerie) à l'aide de vaccins peu coûteux en recherche mais juteux par le nombre extrêmement élevé de doses vendues. Nous dirions aussi que, via ce vaccin massivement inoculé, les labos nous injectent une petite maladie chronique new look qui apparaîtra incidemment d'ici cinq ou six ans ... pour des années de traitement potentiel à partir de médicaments, bien sûr,  déjà prêts. On pourrait avancer également que le plan Obama de réforme de la santé américaine, fortement critiqué par les trusts médico-pharmaceutiques, nécessitait une «contre-partie» conséquente pour éteindre le feu. Ainsi l'autorisation d'importation de médicaments et l'utilisation des médicaments génériques afin réduire les coûts de prescription, appelaient quelques «cadeaux» faciliteurs. Une vaccination massive impulsée par le gouvernement répond à cet objectif. Quant au travail à distance préconisé en cas de grippe, il permet, sans douleur, de tester des formes de délocalisations potentielles.
Vrai, faux ? Comme le disent mes amis italiens «Se non è vero, è ben trovato» : c'est encore mieux que si c'était vrai...complot.1171393802.jpg

Bon, j'arrête de jouer ! Ce n'est pas rigolo de faire peur aux gens avec la maladie. Pour ceux qui voudront approfondir le thème je suggère l'article Le Monde. En quête de Sciences du 10 août 2009. Grippe A et théories du complot.


La morale de l'histoire, braves gens, s'inspire du fait qu'aujourd'hui rien n'est devenu impossible. D'un côté une actualité mondiale traitée en quelques minutes en simplifiant voire caricaturant la complexité des faits. De l'autre (et uniquement pour la France), les mensonges de Mitterand, les pillages des barons d'Elf, du Crédit Lyonnais, les ravages de Total, les massacres de l'armée française, le Rwanda, Tiaret, Charonne, les frégates de Taïwan, le nuage de Tchernobyl, Clearsteam... que l'on découvre a posteriori ! Le bal des crapules.
Comment voulez-vous que celui qui fouille un peu dans les coulisses, celui qui dépasse les journaux papiers ou télévisés ne soit pas troublé par les faits passés sous silence, non-dits, « oubliés » ? On ne nous dit pas tout,  dixit Anne Roumanoff, c'est le moins que l'on puisse dire !!! « Dans ce meilleur des mondes possibles, où tous les points de vue coexistent et s'annulent réciproquement, aimablement, dans un éclectisme languide, croire en la vérité reste la dernière opinion choquante, simplement parce que la vérité seule est révolutionnaire. » (L'invention de la "théorie du complot". Ou les aveux de la sociologie libérale par Pièces et main d'œuvre*). Ouaahh !

*(http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article104)

09/09/2009

TECTONIQUE DES HABITUS

Allez, c’est la rentrée ! Il faut réfléchir !

Le malaise qui traverse le peuple de gauche me semble plus compliqué qu’une simple querelle de parti(s) encore que ces luttes picrocholines n’arrangent en rien la chose. Je l’analyse comme une «rupture tectonique d’habitus». L'habitus représente l’acquis profond qui permet à l'individu d'interpréter le monde social et de se mouvoir dans son champ. Le rôle des socialisations primaires (enfance, adolescence) et secondaire (âge adulte) est très important dans la structuration dudit habitus qui devient le socle référentiel de l’individu. Cet habitus influence tous les domaines de la vie (loisirs, alimentation, culture, travail, éducation, consommation...) de sorte que l’on peut tracer une «carte» des habitus positionnée selon les axes du capital économique, culturel,et total (figure ci-contre).600px-Espace_social_de_Bourdieu.svg.jpg

Cet ancrage fort et pérenne se trouve confronté à ce que certains nomment des plateformes discursives, soit, pour faire simple, des informations-messages-injonctions quotidiens «butinés» par le quidam. Il y a donc accord ou conflit entre habitus et plateformes discursives. Les sectaires s’en tiennent à un registre communicationnel centré sur leur habitus (autosatisfaction) et s’enferment dans des certitudes. Ainsi celui qui ne lit que «son» quotidien, n’écoute que «sa» chaîne, et ne fréquente que «ses» amis lors de «ses» occupations préférées, a de fortes chances de camper sur son habitus. A l’inverse, multiplier les expériences, parvenir à s’extraire de la troupe ou de la tribu habitu(s)elle, crée une tectonique des certitudes et génère l’évolution. Cela dépend certes d’une volonté forte mais aussi beaucoup du capital culturel de l’individu.

A partir de là, si l’on tente de tracer (en caricaturant, bien sûr) les valeurs constitutives de l’habitus «courant» de gauche, tout au long du XXème siècle, on peut affirmer qu’il s’agit de l’évolution, du changement, du progressisme, de l’internationalisme. La culture de gauche des MJC, foyers et autres « appareils idéologiques » socio-communistes se nourrissaient de l’évolution des mœurs, des progrès sociaux, d’un urbanisme avant-gardiste, … En face on trouvait un habitus de droite arcquebouté sur la défense des acquis, le patrimoine, le conservatisme, le patriotisme, les traditions.

Or, au basculement des siècles (encore une fois grossièrement), le référentiel des discours idéologiques (plateforme) s’est brusquement renversé alors que les habitus restaient, selon leur définition même, bien ancrés. Une sorte de tectonique qui voyait donc un glissement de la plaque idéologique sur la plaque habitus. Résultats, face à une droite qui s’est accaparée le néo-libéralisme et la course effrénée à la croissance économique mâtinée de mondialisation, la gauche (largo sensu) se retrouve dans l’obligation de prôner des valeurs de modération, d’identité économique, de régionalisme, de qualité de vie, d’écologie, … Brusquement ceux qui ont entendu leurs mentors (père, instit, leader, …) chanter les louanges du progrès technique libérateur, de la consommation de masse, des quartiers « e Corbusier», de l’émancipation tout azimuth, s’affrontent à une parénèse* «inverse» destinée à contrecarrer les excès d’un libéralisme de droite faisant ses choux gras d’une machine économique qui s’est emballée.habitus2.jpg

Les «votants de gauche» dont le capital culturel était faible se sont alors « fourvoyés » dans le discours progressiste de la «droite décomplexée» (notamment sarkosienne), d’autant plus qu’ils y ont trouvé des ressources incluses dans leur habitus profond, à savoir la sécurité, la xénophobie et l’anti-fonctionnarisme primaire (nuage bleu sur la figure). Certes, les «votants de droite» à fort capital ont, pour certains, basculé vers le centre gauche (Modem, Ecologie) motivés par le rejet de la pipolisation, du libéralisme et de l’américanisme forcenés (nuage rouge). Toutefois, dans cette tectonique des plaques politiques, le nuage bleu s’avère numériquement supérieur au rouge.

Alors que faire ?

A droite, tenter de freiner la relative hémorragie des intellos-bobos-écolos et accentuer la pression médiatique sur les thèmes ancrés de sécurité, anti-fonctionnaire, effort, xénophobie. Ça coule d’un discours généraliste, volontariste, simplificateur et mystificateur.

En face, si on a bien compris mon propos, pour pallier la perte de repères intimes, il s’agirait de restructurer l’habitus de gauche (ensemble articulé de valeurs et d’agir) pour le rendre cohérent avec un nouveau mode de production; en privilégiant une cible «moyenne-haute» sachant que la cible «basse» (faible capital total) cumule le sectarisme et l’inaccessibilité médiatique (lit peu, s’ouvre peu, …). Les axes sont l’écologie politique, la systémique sociale et l’économie humanisée. Les vecteurs restent problématiquement le Web et les réseaux sociaux; problématiquement, car les «hussards noirs» ont, quoiqu’on dise, déserté l’institution scolaire, et les appareils idéologiques sont en déliquescence. La crise peut s’avérer un booster de cette reconstruction d’habitus. Il faut l’espérer fortement !!!

Sinon, il ne restera qu’à rêver d’un(e) homme(femme) providentiel(le) dont le charisme transgresse les habitus. Ô Bama français montre-toi !

 

* discours moralisateur