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29/01/2010

BRUTUS, JUDAS ET LES FAUX CULS

Georges Frêche n'est pas un saint, loin de là. Mais si le PS a envie de perdre une région en se parant de vertus  cardinales qu'il n'a plus réellement depuis belle lurette (peut être depuis Jaurès!) il faut qu'il en ait le courage. Il faut dire "on ne veut plus Frêche et on présente des listes PS pur sucre avec des candidats NEUFS ET CLEANS dans tous les départements". Alors là, je dirai bravo et, en votant pour eux,  je prierai pour que ces édiles new look soient aussi des gestionnaires avisés et des aménageurs visionnaires. Honnêtement j'en serai ravi. Car il me ferait mal de voir un Couderc, déjà bénéficiaire du statut de sénateur "par défaut" de la gauche, diriger ma région! Couderc qui a trahi la majorité de ses compagnons de route qu'ils soient UMP, Radicaux ou Front-National...
Alors, fi des faux culs parisiens qui trainent tous des camions de casseroles et d'affaires troubles. Fi aussi des Judas et Brutus locaux qui lorgnent sur un pouvoir auxquels ils n'auraient même pas  rêvé si Frêche ne les avaient pas mis sur orbite! Du courage ou de la raison., point! Tout cela ume donne un peu la gerbe ...

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Je n'en dirai pas plus. Je me retire dans un rêve utopique où la Politique serait servie par des jeunes gens honnêtes et dynamiques à qui on aurait inculqué le Bien Public comme valeur et le bon sens comme pratique. Qui débattraient sereinement des problèmes pour en tirer des solutions à valeur ajoutée collective...

Pour détendre j'ai imaginé quelques dérapages potentiels (je préfère dire qu'il s'agit de plaisanter! On ne sait jamais aujourd'hui!)

Drouillet accusé d'en faire des tonnes. Le champion de judo, néo député, a déposé plainte pour moquerie vis-à-vis de son poids qui ne dépasse pas le quintal et demi.
Vincent Auriol est dans le pétrin. Jadis le président de la IVème république aurait pu déposer plainte pour moquerie vis-à-vis de son origine paternelle.
Le colonel Cassar fume comme un pompier. L'ancien directeur du SDIS aurait déposé plainte pour moquerie vis-à-vis de sa fonction.
Casanova est beau comme un Dieu. Le Grand Orient  a déposé plainte pour injure au statut de franc-maçon athée du célèbre séducteur italien
Balladur a été la tête de turc des humoristes. L'ancien premier ministre a déposé plainte pour moquerie vis-à-vis de ses origines ottomanes.
Frédéric Lefebvre a débarqué avec ses gros souliers. Le porte parole de l'UMP a déposé plainte pour persiflage supposant qu'il était un godillot du pouvoir.
On a accusé Pasqua d'avoir la mémoire courte. Le sénateur aurait déposé plainte pour insulte insinuant qu'il était atteint la maladie d'Alzheimer.
Manuel Valls bâtit des châteaux en Espagne quant à son avenir national. Le maire de Clichy a déposé plainte pour moquerie vis-à-vis de ses origines ibériques.
Mahmoud Ahmadinejad appelle un chat un chat. Le président iranien a déposé plainte pour évocation d'une possible allégeance à feu le shah.
Vincent Peillon a posé un lapin à Chabot. Le représentant du PS a déposé plainte pour allégations mensongères concernant son comportement sexuel.
Madame Hallyday prend le taureau par les cornes. La femme de Johnny aurait déposé plainte pour insulte vis à vis de sa fidélité conjugale.
Delanoë s'est mis au vert à Montmartre. Le maire de Paris a déposé plainte pour accusation fallacieuse d'appartenir au parti écologiste.
André Santini s'est arraché les cheveux. L'ancien secrétaire d'État a déposé plainte pour moquerie publique vis-à-vis de sa calvitie.
Marine Le Pen s'est levée du pied gauche. La candidate du Front aurait déposé plainte pour propos portant suspicion de ses convictions droitières.
Besancenot a la main verte. Le leader de la LC a déposé plainte pour insulte écologique.
Thierry Henry a gagné haut la main. Titi a déposé plainte pour moquerie vis-à-vis d'un acte dont il a été blanchi par la FIFA.  Oh pardon! Dont il a été exonéré par la FIFA.
Le Pen se met le doigt dans l'œil. Le leader historique du Front aurait déposé plainte pour lazzi tendant à lui porter tort concernant son statut de borgne.
A Washington, DSK se couche avec les poules. Le directeur du FMI a déposé plainte pour allusion diffamatoire à ses penchants affectifs.
Jacques Donnadieu de Vabres a été la cheville ouvrière de ce projet. L'ancien ministre de la Culture aurait déposé plainte pour insulte à ses nobles origines.
R. Bachelot a une fièvre de cheval. La ministre de la Santé a  déposé plainte pour allusion mesquine à sa dentition proéminente.
Jack Lang met la pédale douce. L'ancien ministre de la Culture a déposé plainte pour persiflage quant à ses mœurs.
Charasse s'est fait remonter les bretelles. L'ancien ministre aurait déposé plainte pour moquerie relative à son accoutrement.
On accuse Rachida Dati de vouloir le beurre et l'argent du beurre. L'ex garde des sceaux a déposé plainte pour diffamation concernant ses origines maghrébines.
Bernard Laporte est accusé de botter en touche. Le sous-ministre des Sports a déposé plainte pour allusion déplaisante à sa façon de jouer au rugby au SBUC.
Dr Pelloux rue dans les brancards. L'urgentiste a déposé plainte pour non respect des malades hospitalisés.

Imaginez ce que vous pourriez faire avec: Envoyer sur les roses , Etre comme cul et chemise, Mettre au vert, Se saigner aux quatre veines, ....

19/01/2010

DELEPLACE, LE WALRAS DU RUGBY

René Deleplace est décédé à quatre vingt cinq printemps. C'est homme est peu connu, hormis dans le landernau rugbystique, où il s'avère un jalon majeur de la méthode de ce sport.

Longtemps voué à l'instinct, l'inspiration, voire « la race », ledit rugby se trouvait dès lors banni de l'enseignement. Les fervents du rugby-cassoulet ou de l'ovale-foie gras s'inscrivaient en faux contre l'idée que l'on pouvait enseigner l'intelligence tactique du rugby. Tout le travail de René Deleplace a été d'apporter une réponse positive. Cela demandait une opiniâtreté  en acier trempé face à la citadelle des spontanéistes. Édictées, rédigées, publiées, ses théories, toujours d'actualité, ont permis à la planète ovale de faire sa révolution. Professeur de mathématique, musicien, rugbyman (modeste), communiste (actif), cet homme à l'élégance éclectique et déconcertante (qui a entraîné le PUC et la Roumanie dans les années 50) a formalisé ce jeu selon les principes de la mécanique et de la théorie des probabilités. Qui l'eut cru au royaume des Jules Cadenat, Robert Soro, Alfred Roques, Max Rouzié, Adolphe Jauréguy, Lucien Rogé, Jack Cantoni, ... et autres déménageurs de banquet ou funambules de génie ? L'inventeur de "l'intelligence situationnelle" prêtait aux avants et aux arrières les mêmes aptitudes à créer une incertitude dans le déploiement du jeu qui ne respectait plus la logique simpliste de "la balle à l'aile, la vie est belle" (La disparition de René Deleplace. Le Monde.fr 13 janvier 2010). Il y a donc un avant et un après Deleplace. Tous les entraîneurs un peu sérieux que j'ai connus faisaient de ses bouquins "Le Rugby" (éd. Armand Colin), " Rugby de mouvement, rugby total" (éd. Education physique et sport) des références incontournables. J'ai encore dans ma bibliothèque le second, recouvert de papier kraft afin de lutter contre un usage intensif, que je partageais avec mon « frangin » Jeannot Sarda, ex-coach de ASB.cadenat.jpg

On peut donc assimiler Deleplace à Walras. En effet, ce dernier a, en économie, imposé la formalisation de ce qu' Adam Smith, Stuart Mill ou Ricardo avait expliqué littérairement. Il a aussi substitué l'utilité étriquée au "welfare", une sorte de bonheur largo sensu, comme finalité de la décision économique.

Le parallèle ne se veut pas seulement une figure de style. Comme les travaux walrassiens ont donné lieu aux excès d'une économique désincarnée, les travaux deleplaciens ont enfanté de la caste des profs de gym ayatollahs. Ceux qui ont colonisé le sport roi et imposé une pensée dominante. Ceux qui imposent la norme des corps bodybuildés. Ceux qui jargonnent en axes profonds et jeu déployé, temps forts et faibles. Ceux qui sont devenus pro, voire experts. Bref ceux qui tchatchent à longueur de colloques pour imposer leurs praxis. Tels les néo-walrassiens, ces néo-deleplaciens ont oublié deux choses1.

Primo la dimension humaine. À vouloir trop rationaliser ils ont perdu en chemin la complexité des choses humaines. Rien de ces choses ne peut totalement entrer dans le cadre formel à l'instar de robots. Il n'est pas aberrant d'ailleurs que certains entraîneurs travaillent davantage à former des robots que de vrais joueurs en réduisant leur « variété » à un nombre fini d'actes ! On disait bien aux piliers de ne pas toucher le ballon ! René Deleplace était le maître de ces professeurs de gymnastique idéalistes qui pensent que la tête pensante vaut bien mieux que les jambes, l'intuition du jeu, l'envie, les tripes.

Secondo, la dimension systémique. Ne nous trompons pas, Deleplace parlait de systématique et non de systémique, là réside de gap. En effet, le vrai rugby systémique est un stade supérieur au rugby systématique deleplacien. Il faudrait quelques dizaines de pages pour m'expliquer. Peut-être que lorsqu'on aura compris que les ayatollahs des STAPS ou de l'INSEP se fourvoient tels des néo-walrassiens économistes, les idées de rugby total pourront s'épanouir en France aussi (c'est déjà en cours dans l'hémisphère sud). René Deleplace représente donc ce corpus fondateur utile à tout domaine de réflexion. Paix à son âme et merci de l'œuvre accomplie.

Mais, comme toujours le corpus enfante des intégristes et les intégristes produisent de l'interdit, du tabou, du dogme. Des burqas sociales. Au détriment de la pulsion, de l'imaginaire, de l'exceptionnel, de l'improbable, du truculent, de l'excessif,... qui restent le sel de l'humanisme.

Le sel de ce rugby où se devinait "une drôle de famille, chiante et réac parfois, misogyne et braillante souvent, mais fétarde et tendre, où il ne serait venu à l'idée de personne de se prendre trop au sérieuxUne famille où se côtoyaient, sans encombre, grands et petits joueurs, où l'on festoyait pour rien, où l'on savait oublier tout, des heurts et des malheurs séance tenante, où le passé des autres se conjuguait au présent selon un code de l'histoire qui n'appartenait qu'à elle, où se rassemblaient prolos et intellos sous la foi d'une peur commune, d'une même exaltation »2.

 

 



1 Les pires n'étant pas ceux qui ont pratiqué (Villepreux, Conquet, Quilis, ...) mais ceux qui ne peuvent se prévaloir que d'un apprentissage théorique.

2 Jacques VERDIER. Article écrit... en 1996, dans Midi-Olympique.

 

 

13/01/2010

MÊME PAS HONTE….

Même pas honte, la Roselyne rose du milliard et demi d’euros engloutis dans une grippe improbable ! On aurait aimé, nous les contribuables, qu’avec son look de fantaisiste sur le retour, elle nous la joue dépitée, s’excusant de son hyper principe de précaution, ou qu’elle nous rejoue « Coupable mais pas responsable ». Eh non, elle pérore au succès de l’opération, à « on pouvait pas savoir ! ». On aimerait que les ministres avouent parfois qu’ils sont humains, donc faillibles. Spontanément. Cela les rendrait plus sympathiques aux électeurs qui en

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ont marre des écrans de fumées et d’encre de calamars !

Même pas honte, l’Obama nobélisé qui envisage de reporter le fameux « Discours sur l’état de l’Union », acte important s’il en est puisqu’il cadre la politique américaine pour l’année, en raison de la « concurrence » causée par la diffusion de la série « Lost » très prisée de ses concitoyens ! Ô Barak, gouverner c’est hiérarchiser les priorités, pas se ravaler au niveau d’une saga fiction !

Même pas honte, les encenseurs posthumes de Monsieur Seguin, eux qui, pour la plupart l’ont « cassé » de son vivant. De Sarkozy à Jospin, en passant par tous les stades de l’échiquier politique, lesdits politiques n’ont eu de cesse que d’empêcher ce franc tireur du gaullisme d’accéder à des postes de premier plan (la C des C s’avérant pour lui un garage de prestige).

Même pas honte, le comptable de Bercy, qui sur l’année budgétaire passée c’est allègrement trompé du simple … au triple quant au déficit budgétaire de la France ! Pourtant, le Woerth en question, persiste à donner des leçons de rigueur financière, de rigueur politique (alors qu’il est toujours aussi trésorier de l’UMP, ce qui fait désordre !).

Même pas honte, le Couderc biterrois qui se pare des vertus de gestionnaire et d’honnêteté. Quand on sait la situation financière exsangue de la cité de Riquet, l’urbanisme d’archipel dont il affuble sa ville et la paupérisation avancée qui en résulte, bonjour le management public! Quand on se rappelle que c’est grâce à la trahison du pacte électoral vis-à-vis de Cougnenc d’abord, Tressol ensuite, qu’il a accédé à sa magistrature, bonjour l’honnêteté ! Sans parler du sabordage de l’ASBH afin de pouvoir y installer des dirigeants affidés. Certes Frêche n’est pas non plus un parangon de vertu, mais faut pas prendre les électeurs pour des demeurés !

Même pas honte, le rugby professionnel, roulant millions, souvent issus du même contributeur-contribuable, qui lésine sur la fonction d’arbitrage. Quand on a apprécié la prestation du referee anglais samedi à du Manoir, sobre, précis, pertinent, professionnel en quelque sorte, on se dit que la ligue (ou la fédé ?) devrait former et valoriser (pécuniairement et socialement) un réservoir de directeurs de jeu digne d’une compétition qui se veut exemplaire. Et sortir ainsi de l’époque héroïque des siffleurs cheminots smicars, se faisant quelques ronds grâce à leurs voyages gratuits !

Même pas honte, le Lionel qui vient aujourd’hui via un bouquin, expliquer l’inexplicable ! Le pouvoir, c’est comme la corrida, c’est l’impérieuse dictature de la bonne décision : ou tu réussis ton derechazo, ou tu meurs. Foin de tertulia posthume ! Jospin n’a pas su prendre les bonnes voies au bon moment. Il s’est gargarisé d’un bilan qui s’avérait plus de droite que de gauche, il a pêché par orgueil en négligeant le premier tour, il a fui ses responsabilités après le combat. Celui qui a contribué à faire perdre une bataille quasiment gagnée ne peut rien nous apporter d’utile, sauf à produire un roman.

Même pas honte, le félon Besson lorsqu’il se glorifie d’un éclatant succès du débat sur l’identité nationale ! C’est avant tout un gadget politique. Il révèle chez certains de nos responsables politiques une absence totale de confiance dans le bon sens du citoyen de base. Ils le croient manipulable à merci par les astuces de la com. Ce n’est pas le cas. Ils le supposent animé par des passions égalitaires. Or toutes les enquêtes montrent qu’il ne confond nullement l’égalité et l’équité. Ce qu’il rejette, ce sont les inégalités injustifiées. (Raymond BOUDON). Heureusement la pluralité de l’information via le web permet de résister aux grosses manipulations. Voire de les dénoncer efficacement.

Même pas honte, … la liste serait longue ! Comment s’étonner ensuite de voir que les Français ne fassent pas beaucoup confiance à leurs élus (76 % des Français ne font pas confiance aux hommes politiques. Source : LE MONDE.fr) ? Que 78 % n’ont confiance dans aucun parti politique. Que seule l’école recueille encore “seulement” 24 % de défiance. On constate que le gouvernement représentatif porte en soi une carence démocratique qui s’est trouvée amplifiée par les évolutions sociales de ces dix dernières années. Alors que le niveau d’instruction a progressé, le fait de prendre la population pour un ensemble de débiles crédules, le fait de travestir en permanence la vérité, le fait de se comporter en détenteur unilatéral de la vérité, … s’avère la règle aujourd’hui. Certains y voient la cause du déclin de l’intérêt citoyen (abstention). D’autres, comme P. Rosanvallon (« Contre démocratie » Seuil 2006), tentent de nuancer ce mythe du « citoyen passif » en parlant davantage de mutations que de déclin de la citoyenneté avec la montée de nouvelles formes d’expression, d’implication ou encore d’intervention citoyennes. Les gouvernants de tous bords (et de tous domaines) sont en train de scier la branche démocratique sur laquelle ils s’agitent encore impunément.

Gare aux conséquences !!