12/04/2010
PROVOCATIO AD POPULUM
Tout part en quenouille, chère madame ! Monsieur Nicolas Pétaud règne désormais sur un immense n'importe quoi ! Une vraie pétaudière !
Ne parlons pas du fiston désepadisé, de la taxe carbone carbonisée, de Fredo Mitterand thaïlandisé, de l'Obama lunch, de l'identité bressonisé, des régionales occultées, ... c'est du passé.
Quoi de plus fou ?
Madame Carla Pétaud-Bruni qui s'en va dire à la radio le contraire du chef de la police française (directeur général de police nationale), qui lui même dit différent que Squarcini (patron de la Direction centrale du renseignement intérieur) et Charon (conseiller en com de Madame) qui dévoile des écoutes téléphoniques chez Rachida à qui le premier a sucré sa méga Peugeot et ses quatre gorilles ? Hortefeux qui ne dit rien ! Bof, ce n'est qu'à cause d'Internet qui repend des rumeurs infondées (mais que la moitié des personnages importants des pandores français s'ingénient à accréditer par l'absurde), qui confond lait bio et Biolay !
Peut-être plus fou encore ? Une commission sortie de nulle part décide en une petite dizaine de jours que « des zones noires » présentent une « risque de submersibilité » (sic) et qu'en conséquence, 1.500 maisons seront détruites dans la zone Xynthia et les propriétaires indemnisés. Sur quelles bases (???), pourquoi là et pas ailleurs, en Provence, en Normandie, ... (???), que verseront les assurances et à qui (???), ... quid des digues incriminées, abandonnées, rénovées (???), ... quid des responsabilités, concussions, prévarications, dans l'attribution de permis de lotir, de permis de construire, de certificats d'urbanisme... Le préfet dit « Rien n'est négociable ! », le président du Conseil Général, par ailleurs secrétaire d'État, dit «Tout est négociable !» ... Boorlo (Ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire) ne dit rien ! Peut-être se dit-il qu'à ce tarif il faudrait raser la moitié de la Hollande construite sur des polders nettement au-dessous du niveau de l'océan, le quart de certains quartiers parisiens menacés par l'insalubrité maximale, une partie du littoral camarguais, une partie du littoral en baie de Somme, et ailleurs ! Sans doute se dit-il, en sa posture d'avocat, que ce qui se fera à marche forcée (et donc mal) là, servira de jurisprudence partout où il se produira des faits et des dégâts de «submersibilité». Certainement voit-il aussi la contradiction existant entre un pouvoir qui se targue de libéralisme et qui applique le pire interventionnisme. Ne fallait-il pas, simplement, faire appel à la responsabilité personnelle de chaque habitant en lui demandant, s'il persiste dans son implantation, de signer une décharge comme on procède dans les hôpitaux quand un malade choisit de ne pas appliquer une thérapie. Mais là aussi la contestation enfle et c'est la faute à Internet qui agite les agités au détriment des sinistrés parfaitement ravis des décisions (voir le site "La faute sur mer, le blog du désastre")!
Plus cocasse encore, le Conseil Général de Seine Saint Denis (et sans doute celui de l'Essone) qui vote le budget en déséquilibre (avec 28 CG déficitaires) pour stigmatiser l'État mauvais joueur qui ne paie pas ce qu'il devrait dans le cadre de la décentralisation, des aides transférées et des «mutations fiscales» (suppression de la taxe professionnelle) ... et Marleix (secrétaire d'État aux collectivités), en faisant les gros yeux, qui menace de la tutelle d'État ! La règle dit qu'il faut aimer son bourreau, comme à Stockholm, bon sang ! Sinon c'est la faute d'Internet sur lequel des politiciens de sous-préfectures créent un contre pouvoir incessant !
Carrément risible, le préfet de l'Hérault qui interdit un apéro Facebook à Montpellier! Il n'a pas osé le couvre feu mais presque ! C'est pas normal que des gens qui se réticulisent sur la toile, désirent se rencontrer festivement comme avant dans les foires, les carnavals et les charivaris résultant tous de provocatio ad populum (appel au peuple). Faut-il que la démocratie participative terrorise Nicolas Pétaud et les siens pour sombrer dans ce coup de menton dérisoire qui rappelle les événements du Larzac des années soixante-dix. Et la méconnaissance de la modernité, de la virtualité, du Web 2.0, ... Déja, dans ces festifs virtuels, il doit exister un max d'abstentionnistes. Nul besoin de leur donner envie de recommencer en les traitant comme des terroristes avinés. La jeunesse a besoin d'espace de liberté dans un univers de plus en plus normé, normalisé, adopisé, interdisé.
Risible, quoique... En tant que réboussié je ne peux écarter l'idée que, selon le dicton connu, qui veut tuer son chien, l'accuse de la rage. En effet, le web irrite au plus haut point les pouvoirs en place et les médias «classiques» qui en sont souvent les obligés pécuniairement. Les quelques éléments précédents illustrent que via Internet les choses se savent, circulent, s'amplifient sans que la SÉCURITÉ OFFICIELLE puisse s'interposer, sans que la VERITÉ OFFICIELLE puisse s'imposer. La Chine contre Google est un exemple flagrant de cette lutte «vitale» pour garder le monopole de «la propagande» (j'allais dire l'information). Les tribulations du GIEC et de ses mails indiquent la fonction de vigie de l'Internet. Moins connue s'avère le combat juridique en cours aux US autour le la neutralité du Net. Concrètement, la FCC (Federal Communications Commission, le gendarme des télécoms aux Etats-Unis) revendique le droit d'intervenir dans la gestion des réseaux faite par les fournisseurs d'accès (FAI) quand ceux-ci enfreignent la neutralité du net, qui impose, sans discrimination, l'accès au haut débit à tous. L'affaire sera traitée prochainement par le Congrès et le lobbying fait rage. Chez nous Nathalie Kosciusko-Morizet, a installé un groupe d'experts chargé de réfléchir sur le sujet et qui rendra ses recommandations fin juin. Le vrai problème de cette question de neutralité du net reste de garantir l'accès universel à tous les contenus légaux. Mais, et c'est là que le bât blesse, qu'est-ce qu'un contenu légal ? L'enjeu du pouvoir est de justifier la possibilité de bloquer en amont* certains contenus ou différencier leur traitement en fonction de leur nature (cela suppose "d'ouvrir les paquets" de données transportées). Ou bien de garder le statut quo soit une liberté maximale en choisissant de l'intervenir qu'a posteriori par voie judiciaire.
Pétaud me rappelle ce proverbe arabe : "Il arrache la dent du chien, et aboie lui-même".
* C’est le rêve de tous les despotes en devenir ! D’où les augures, les marabouts, les cartomanciennes, les écoutes téléphoniques, les espions, les infiltrés, les renseignements généraux, la censure, ...
18:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
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