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24/04/2010

« QUI NE FAIT CE QU'IL DEVRAIT, LUI REVIENT CE QU'IL NE VOUDRAIT»*

On savait, mais on faisait comme si. On se rassurait en bombant le torse et en brandissant le « bouclier scientifique » comme Sarko agite le bouclier fiscal ou le préfet ninja neuf trois. Mais les faits s'accélèrent : le 11 septembre, la crise des subprimes, la pandémie grippale, le déficit grec, la panique aérienne due du volcan islandais, ... pour ne citer que les chaos récents les plus « visibles ». Cela illustre l'extrême fragilité de notre monde globalisé et inter relié (ainsi que de certaines « avancées scientifiques »). Ce système-monde de très grande complexité, avec des connexions multiples et INDENOMBRABLES s'avère IMPREVISIBLE et donc, INGERABLE ! "Prévisibilité: est-ce que le battement des ailes d'un papillon au Brésil peut déclencher une tornade au Texas ?" posait Edward Lorenz en 1963. Ce mathématicien météorologue du MIT, découvre alors, que l'on peut obtenir un comportement chaotique avec seulement trois variables, montrant ainsi qu'une dynamique très compliquée peut apparaître dans un système apparemment très simple et bien connu. Il formule ainsi ce qui est désormais appelé l'effet papillon**. "En montrant que certains systèmes déterministes avaient des limites de prévisibilité (théorie du chaos), Edward Lorenz a enfoncé le dernier clou dans le cercueil de l'univers cartésien et fomenté ce que certains appellent la troisième révolution scientifique du 20e siècle, après celle de la relativité et de la mécanique quantique", souligne Kerry Emanuel, professeur de science atmosphérique au même MIT. À contrario de l'utopie de fabriquer des systèmes totalement régulables, nous devons accepter de gérer des systèmes partiellement déterminés, c'est-à-dire dont une partie de la maîtrise nous échappe. L'ordre et le désordre, le cristal et la fumée !
Le grand dessein prométhéen, qui faisait désormais  de l'Homme le maître des sciences et de l'Univers, s'écroule ! Ledit Homme a créé un Monde qui le domine selon certaines péripéties improbables et inimaginables. Mais, poussés par leur mégalomanie et/ou leur esprit de lucre les « puissants » se sont assis sur ce constat qui appelait simplement au regard systémique dans l'action. En d'autres termes, envisager les conséquences collatérales des « machines sociales » produites, en les gardant raisonnablement acceptables. Face au profit, ce principe de méfiance n'a pas pesé lourd ! Et qu'on ne confonde pas, il ne s'agit pas de ne rien faire, à l'aune des ayatollahs « écologistes », mais de BIEN FAIRE en ne mettant pas en branle des systèmes générant trop de variété. Cela s'appelle du bon sens systémique! Cela s'appelle aussi du courage car on va ainsi à contre courant des facilités établies, de bénéfices anticipés. Pas de vie éthique ni de vie démocratique sans ce courage qui prend le risque de dire toute la vérité, l'humble vérité, la vérité qui blesse celui qui la reçoit et qui fragilise celui qui l'émet (Cynthia Fleury. La fin du courage. Fayard. A lire absolument !).
Aujourd'hui, lorsque ces méga machines sociotechniques sont, malgré tout en place, et qu'elles déraillent, les dirigeants hypocrites se parent du fameux (fumeux ?) principe de précaution. Soit, en réalité, à trouver le moyen de transformer la crise ayant émergé en « purge juteuse », (purge car on élimine des concurrents indésirables et juteuse car on appelle à la rescousse l'État, c'est-à-dire le contribuable lambda). « Le principe de méfiance » serait incomparablement plus sage à privilégier comme le préconisait mon ami Michel L. du CRPEE, dans les années soixante dix, principe situé en amont des sources de risque et économiquement évalué par rapport au coûts potentiels. Par exemple, la probabilité d'un nuage « corrosif » est implacable puisque les volcans en activité sont nombreux sur la Terre. Il eut donc fallu concevoir, pour les avions, des réacteurs correctement insensibles à ce risque, ce qui technologiquement s'avère sans difficulté mais occasionne des coûts supplémentaires que d'aucuns ont voulu squeezer. Ce choix n'est pas binaire « tout ou rien », mais consiste à dimensionner convenablement le rapport risque/surplus de débours.planet 1.jpg

Tout est concerné par ce que je viens de dire, c'est pour cela qu'il devient urgent de se positionner sur (et pour) un nouveau mode social (ré)introduisant la vision systémique aussi bien dans la technologie, la gestion, dans les relations humaines, mais surtout dans les esprits (et donc, la formation). Car « l'élite » actuelle reste formatée selon la vision cartésienne dénoncée plus haut par Kerry Emanuel, mais aussi E. Morin, J.P. Dupuy, M. Serres, ... Quand son discours ne marche pas, ladite élite trouve un truc un peu plus compliqué pour s'en sortir à l'encontre du principe de parcimonie, encore appelé "rasoir d'Occam" qui dit qu'on ne doit pas faire intervenir des explications superflues pour expliquer un phénomène. L'univers se partage en deux groupes d'individus : ceux qui jouent avec le risque (voire le fabriquent) pour en retirer une rente d'initiés, et ceux qui croient aux histoires que leur racontent les mass médias appartenant aux précédents, et qui se font tondre comme des moutons. Et quand, parfois les initiés sont dépassés par leurs systèmes, ils appellent les États en boucliers, prenant en otage la misère des moutons.
On se souviendra du 20e siècle pour trois révolutions scientifiques, celles de la théorie de la relativité, de la mécanique quantique et de celle du chaos. Il faudrait que le 21e s'attèle à la révolution systémique ! Vite !


*Proverbe basque

** Même l'USAP en est victime! cf http://forum3.usap.fr/viewtopic.php?f=5&t=11895&p=166013

Commentaires

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Écrit par : Yevette | 10/07/2013

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