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31/12/2010

VŒUX (??)

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Serai-ce le temps porté aux frimas humides ? Serai-ce la grippe qui m’a attaqué traitreusement ? Serai-ce la carence de certains créanciers s’exonérant de me régler des services dus ? Je ne trouve pas vraiment des mots enthousiastes pour vous décrire l’année prochaine. Pour tout vous dire, j’ai même un peu la trouille !

L’état du Monde n’est pas au mieux. Le duel que se livrent les monnaies chinoises et américaines broyant au passage le malheureux euro ne semble pas devoir s’améliorer. Les milliards de milliards qui se déplacent, se placent, se replacent, scandent les convulsions associées au changement de polarité. Un équilibre (?) américano européen cède la main à un équilibre (?) sino indien. Avec quelles conséquences ? A quel prix ? A quel horizon ? Les USA s’enfoncent dans un déclin (industriel, monétaire et politique) qu’ils tentent d’estomper à l’aide de flots de billets verts trop facilement fabriqués sur la machine du déficit abyssal. La Chine n’a pas encore toute la panoplie de maître du Monde. Il lui manque encore quelques armes, quelques outils, quelques subtilités qu’elle se hâte d’acquérir. On nous parle de développement durable alors que des millions d’individus crèvent de faim en rêvant de faire partie des millions qui crèvent de bouffer n’importe quoi.  Sur ce plan je ne peux vous souhaiter que votre petit dernier soit bon, à la fois, en langues orientales et en biologie moléculaire !

L’état de l’Europe subit les dommages collatéraux, comme on vient de le dire, de l’affrontement des mastodontes. S’étant engoncés dans une constitution inefficace et à minima, les européens sont aux mains des spéculateurs qui, à la fois leur inoculent des virus, et feignent de les soigner chèrement, ensuite. Comme les Curiaces les attaques s’échelonnent, Islande, Grèce, Irlande, Portugal,… ils n’en mourraient pas tous mais tous étaient atteints ! Comment sortir de ce guêpier autrement qu’en ingérant la potion amère, que certains disent poison, de l’austérité ? Comment retrouver des réflexes d’industriels créateurs de richesses et d’emplois alors que l’on s’est vautré dans l’addiction fatale de la spéculation ? On appelle les européens «les états rentiers» supposant qu’ils veuillent s’accrocher à des acquis historiques qui n’auraient plus sens. Réapparition de relents identitaires qui ne sont que des lambeaux de souvenirs que l’on voudrait garder, comme on met le cassoulet en boîte et que l’on lyophilise le caviar. Sur ce plan je ne peux vous souhaiter que votre petit fils soit encore capable de reconnaître la truite du merlan, et que le mot « retraite » soit encore dans son dictionnaire vivant !

L’état de la France n’inspire pas plus d’euphorie. Si j’étais cruel j’évoquerais de taux des CDS afférents aux emprunts souverains français (correspondant à l’assurance de remboursement, pour faire simple) qui se situent au niveau…. du Panama ! La méthode Coué des Lagarde en Co ne pourra longtemps masquer impéritie de la gestion sarkozienne. On ne parle que du remboursement des intérêts, peu du service de la dette  (remboursement TOTAL intérêts plus capital), on ne parle que des coûts publics et jamais des manquent à gagner, des cadeaux, niches et exonérations. Les fonctionnaires sont intouchables au sens indou du terme, les banques sont intouchables au sens privilégié du terme. Et là dessus, se profilent des élections dont on se doute du caractère sanglant, avec un Nicolas Sarkozy au plus bas dans les sondages mais qui utilisera tous les subterfuges, tous les coups tordus pour rester dans la course. Avec des socialistes qui se sont empêtrés dans une usine à gaz capable de générer une seconde jospinade, avec une droite classique qui vit de plus en plus mal les diktats du mari de Carla et les frasques familiales de la tribu. En un mot avec des partis qui ne sont plus porteurs du malaise des cadres, des difficultés des chômeurs, des aspirations des jeunes, des inquiétudes des vieux, des attentes des malades. Un mélange détonnant socialement et idéologiquement parlant. Sur ce plan je ne peux vous souhaiter que vous n’ayez pas de retraite à prendre, de grave maladie à soigner, de perte d’emploi, d’enfants ou d’ascendants à garder! Je vous conseille de planquer le peu d’oseille que vous auriez dans d’autres guichets que ceux qui nous ont déjà spolié. Et si votre grand mère n’est pas née dans la Creuse, et votre pépé dans le Tarn, craignez le contrôle d’identité impromptu ! Quant au médicament attendez quinze ans (au moins) après leur autorisation pour vérifier de leur innocuité.

Quant à l’état de cette région qui a échappé au sobriquet de Septimanie, il ressemble à une gueule de bois d’après réveillon au vin de Maury hors d’âge, à un après Frêche brutal. Des autoproclamés, des rétrodésignés, des héritiers sans testament, des ayant droit sans titre, des voix de son maître enrouées, des vertueux sans vergogne, des ambitieux sans talents, des exégètes de l’huile sur le feu, … s’agitent dans un carnaval dérisoire. Est-ce seulement un mauvais moment à passer ? N’est-ce pas un théâtre d’ombres où s’agitent des marionnettes montreuses de marionnettes mues par des forces rémanentes vouées à l’épuisement ?

Marionnettistes de tous horizons, marionnettiste du pouvoir, marionnettiste de l’argent, banquier enfin, qui est celui qui divise le pain Miraculeux du gain*. 

Bon, on va faire avec, comme disait l’Optimiste ! Bonne Année !

 

* Les foules le méprisent, mais sont à lui. 
S'il les trompe, qu'importe, 
Chacun revient, après avoir quitté sa porte. 
Avec de grands remous 
Sa force roule en torrent fou domptant les rois et les peuples et ceux 
Dont la puissance pauvre, en ses coffres, expire, 
Du fond de son fauteuil usé, morne et boiteux, 
Il définit le sort des mers et des empires. »Le Banquier. Les forces tumultueuses.Emile VERHAEREN.

 

 

 

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