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18/09/2012

LES ADALV

Les ADALV (Ayant Droit à la Victoire) se trouve être une dénomination mélenchonienne que je trouve savoureuse. C'est vrai que la démocratie est ainsi faite que chaque votant Hollande peut revendiquer un droit, au moins celui d'être respecté dans ses choix. Qui sont-ils ces ADALV ? Cinquante et quelques pour cent (des votants), certains fanas dudit François Hollande, certains fidèles à leur carte socialo, quelques front de gauche suivant la consigne mais, avant tout, une grosse majorité jouant la défaite du Nicolas.

Il n'est pas étonnant que, le jour d’après (cent pour être franc), les sondages soient au plus bas. L'image actuelle de François Hollande paraît dans toute sa splendeur que l’antisarkozisme avait occulté. Petit de taille quoique sans talonnette, fringué au décroche moi ça, style marché d’Ussel, osant aller à la télé avec un costard étriqué de deux tailles, le col de chemise mal repassé, la teinture des cheveux ratée (parce que je le vaut bien !), la rosette quasiment sur l'épaule… Normal qu'il dit ! Sauf que la France c'est le pays de la gastronomie plantureuse, du panache de la fringue, de la rigolade élégante, de la bagnole clinquante juste ce qu'il faut. Les ADALV sont de ceux qui refont un monde meilleur autour de la machine à café, ou au zinc du bistrot, entre le foot et le rugby et la dernière vanne plus ou moins salace, pour la route. Ils aiment rigoler, rouspéter, rêver et pensent depuis toujours que l’intendance suivra. Et l’histoire leur donne raison. On leur sert de la crise, du noir, des contraintes comme pratiquement tous les gouvernements depuis… 1946. On leur sert du sang et des larmes avec une victoire improbable. A cause d’une banque amerlock qui a malheureusement fait faillite, des banquiers qui trafiquent, des grecs qui se sont endettés, des espagnols qui ont vu plus gros que leur cartera, des germano européens radins,… toutes choses auxquelles ils ne comprennent rien, ils voient la cigale pré-électorale devenir une fourmis sentencieuse. Du Barre pur sucre ! Du Pinay dans le texte ! Il ne manque au normal de la Corrèze que le petit chapeau pour ressembler au cul-serré de Saint-Chamond, celui qui a économisé l'impôt de succession à cinq générations de riches. Pour tout arranger, le lisse Ayrault, avenant comme un notaire du bocage, sur joue le sérieux fouettard. Ils nous parlent de priorité d’équilibrer le budget, (traduisez se serrer la ceinture sur à peu tout durant trois ou quatre ans au moins), d’enterrer les velléités écologiques qui coûtent vraiment trop cher, de pleurer sur les plans sociaux qui se multiplient, de sabrer la culture dont on peut se passer. Ça fout les jetons aux ADALV qui comme sœur Anne ne voient rien venir des promesses hollandaises.

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Le mari de Ségolène qui jadis s’avérait le roi de la boutade, le gastronome raffiné, le déconneur des fins de banquet, celui qui faisait des farces avec son complice Chirac, qui disait que le changement (en mieux) c’était maintenant,…. s’est mué en Pinay d’Ussel, martelant, les traits tirés et la cravate endeuillée, que le changement c’était pour plus tard, que la Merkel somme toute n’était pas idiote, annonçant aux assises du CNPF (pardon du MEDEF) que le patronat avait bien du mérite, qu’il fallait être patients et raisonnables… Certes il faut minimiser les dépenses ! Mais la séparation promise entre banque de dépôt et banque d’affaires qui ne coûte rien semble oubliée. Mais la croissance promise s’est déjà évaporée. Mais le gouvernement ne s’est pas fait une religion sur l’Europe que nous voulons. Et de nombreux ADALV retraités indignés voient le pourfendeur de Fillon leur raboter leur pécule en même temps que le gaz augmente ! Tous en viennent à regretter le premier choix, englouti dans des déboires ancillaires d’une chambre new yorkaise, voire le second choix  de la dame de Lille. Celui qui se disait le Zorro du changement s’avère le Bernardo de l’austérité !

Pourra-t-on tenir longtemps avec cet  insipide « social-rien-du-tout » ? Cette économie complètement assujettie aux banques et à leur sauvetage. Cette Europe qui impose une idéologie libérale féroce balayant d’un traité la fronde esquissée. Les français aspirent à autre chose qu’à du surf sur la crise, vague après vague, sans visibilité autre que la gestion quotidienne des embruns. Les chômeurs, les « moyens », et même les entrepreneurs pour qui le « Plat Pays » n’est pas un avenir, aspirent à un plan industriel (et écologique) cohérent sous le label français ou européen, ils s’en fichent. Ils savent que les réformes importantes qui ne sont pas réalisées en début de mandat ne le sont jamais. « Nous devons donc nous poser la question non pas de savoir si les français vont finir au guichet pour retirer leurs économies mais bien de savoir comment nous sommes en mesure de renforcer le château de carte* » en un mot rétablir la confiance. Ils n’ont pas envie les ADALV que demain un ex de Goldman Sachs (à l’instar de Monti, Draghi, Papademos,..) soit  imposé à Paris, comme « régulateur » de la gestion de crise.

PS: Il ne manquerait plus que les "sages" du Conseil Constitutionnel estoquent la corrida, le 21, juste après l'actuation de José Thomas à Nîmes dimanche. Craignez ADALV !!

*E. Poilane - Sans changement, les Français finiront au guichet. Heureusement, la solution est simple! Newsring.fr

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