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24/02/2007

DÉNI D’INNOVATION

Le revirement de Ségolène conduisant à réintégrer tous les éléphants, caciques et autres antiquités du PS me désole. D’abord par le fait que si Jospin ait perdu de façon pour le moins cuisante en 2002 cela atteste que les électeurs ne lui accordaient pas un crédit important ! Sa conduite (fuyante, bougonne, irritable, prétentieuse, … ) depuis n’est pas de nature à booster cette audience. Nul besoin donc de se « plomber », comme on dit aujourd’hui, pour quelques références à l’intérêt discutable. Le spectre du looser colle à l’image de Lionel, c’est incontestable, sans une vraie contrepartie en argumentaire de savoir-faire présidentiel.
Mais ce qui me déçoit davantage réside dans l’impossibilité désormais de mesurer la pertinence du changement démocratique apporté par le début de campagne de Ségolène. Si elle gagne, on ne saura jamais si c’est à cause du renouveau constructiviste qui lui appartient ou à cause du ralliement des « figuras » qui lui à été (sans doute) imposé. Si elle perd, faites- moi confiance, les professionnels de la rue Solferino sauront comment lui faire porter la capeline !
On a ainsi bradé, en cette fin de semaine, le droit de savoir si, en France, on peut faire de la politique sans en faire son métier, s’il y a d’autres ayant droits que les investis par les partis qui peuvent s’exprimer sur leur avenir, s’il n’y a « bon bec que de Paris » ! L’intérêt de la tentative de Ségolène était contenu dans l’innovation des débats participatifs, la redécouverte des majorités silencieuses, la parole libérée des jeunes et des « allogènes », l’émergence de figures nouvelles, la couleur vive plutôt que les tons délavés par trop de rinçages.
Le PS me fait penser à ces compagnies pétrolières qui rachètent à tour de bras toutes les innovations mettant potentiellement en péril leur pré carré, dont ils savent pourtant qu’il est condamné à moyen terme. Empêcher l’innovation pour exister, en disant que c’est pour le bien de tous, la droite le fait assez bien pour que l’on ait l’exemple ! La gauche pouvait (enfin) se retrouver en exergue du rafraîchissement démocratique ; elle restera otage d’un parti de sénateurs, de professionnels de la consultation électorale, d’assidus des salons parisiens où l’on dicte sa vérité emballée dans des journaux à l’effigie de Blum ou de Jaurès, vendue par les canaux de la distribution de masse.
Allez, les gars, on n’est pas encore chinois, mais le printemps n’est pas pour demain !

Commentaires

le printemps c est pour bientot qd meme !

Écrit par : josephbouvard | 24/02/2007

Les commentaires sont fermés.