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19/04/2007

LE POISON EST DANS LA DOSE.

Le poison est dans la dose. La démocratie participative c’est bien. Il en manquait très certainement. Un bon point à Ségolène pour l’avoir réhabilitée contre vents et marais … et surtout contre les professionnels de la politique. Mais là, ça déborde de partout ! Il suffit que quelqu’un est mal à son ego pour que l’on débatte longuement pour savoir si oui ou non il est légitime d’avoir mal à l’écho, où si ce n’est pas une manifestation décadente de l’ultralibéralisme ambiant !
Le poison est dans la dose. C’est peut-être utile les sondages d’opinion. Ça donne une tendance générale. Mais point trop n’en faut ! Des sondages sur des sondages qui visent à savoir si l’erreur est exogène, intrinsèque ou dirimante. Sur le second tour, avant le premier tour, et s’il y a un attentat, et si Cecilia repart et si Jospin revient… Tout le monde s’en fout, mais regarde qu’en même, comme l’horoscope du jour dans le Midi Libre. Façon people dans « Gala » ou façon savante style IOWA ou Balinski, il y en a pour tous les goûts. C’est un tsunami de n’importe quoi qui submerge les citoyens !
Le poison est dans la dose. L’opinion a découvert Internet comme médium alternatif de débat politique. Effectivement, il y a là une nouvelle façon d’échanger, de se renseigner, d’informer.
Sauf qu’il y a tellement de forums émergents que l’on trouve tout et rien. De plus on arrive au paradoxe où chacun va rechercher ce qu’il cherche, se conforter avec des coreligionnaires de penchants. Les sarkos parlent aux sarkos, les ségos aux ségos, les écolos aux écolos, les fachos aux fachos, … et le serpent web se mord la queue.
Le poison est dans la dose. Un(e) porte parole de la tendance trotskyste c’est utile. Cela permet de garder un accrochage à gauche fort et de ne pas se laisser embourber dans le centralisme mou et attrape tout. Mais trois (ou quatre c’est selon) trotskystes ça fait vraiment beaucoup pour assumer des nuances scolastiques aux marges d’un discours que la plupart des gens ne perçoivent que globalement … Et, bonjour les dégâts, même s’ils sont relativement sympas !
Le poison est dans la dose. Vouloir adapter l’université aux besoins de l’économie, c’est louable ! Je dois l’avoir entendu un millier de fois dans mon cursus. Faire en sorte que « l’employabilité » des diplômés soit meilleure, OKééé. Mais quand l’université Lyon 2 lance une licence de clown, oui vous avez bien lu, je trouve un tantinet excessif, pour ne pas dire rigolo ! Mais que non, il y a plein d’emplois à pourvoir ! Et il s’agit de procéder « à des apports universitaires portant donc sur la sociologie de la culture, notamment l'analyse des politiques et des pratiques culturelles, l'économie du secteur du spectacle vivant, la socialisation sexuée des arts du cirque, l'anthropologie des émotions ainsi que, bien évidemment, l'anthropologie du corps... » (sic). À quand une maîtrise de connerie appliquée ?
Société excessive dans le dérisoire, nos vérités restent dans la mesure et dans l’apprentissage (long), dans la vie et/ou à l’université, de ladite mesure … qui s’appelle la sagesse.

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