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15/08/2007

DOPAGE SPORTIF, DOPAGE FINANCIER. LE RÈGNE DE LA DÉRAISON.

24fd8323d69096bc779b326ba56e6c28.jpgL’équilibre du monde repose sur une triangulation : Envie, Corps, Raison ou en d’autres termes : Désir, Réalité, Stratégie. Toutes les idéologies (religions, communisme, bouddhisme, …) ne sont que des façons de faire régner cet « ordre » triptyque.
Je n’ai pas le loisir de l’expliquer ici mais réfléchissez-y !

En sport, le mode raisonnable consiste à gérer l’envie (de gagner, d’être champion, de se dépasser, …) en fonction de son corps (s’entraîner, faire de la musculation, bien s’alimenter, …) au mieux du potentiel. Au-delà, la transgression de la réalité contraignante, impose des « adjuvants de forme » qui se transforment progressivement en dopage avec tous les risques inhérents. Éthiquement, se pose la question de la volonté et de la conscience de l’individu, résumée par la formule attribuée à Richard Virenque et qui a fait florès ; « A l’insu, de mon plein gré ». Tant que des champions cyclistes s’investissent dans des performances physiologiquement et biologiquement réalisables, on est dans le sport. Faisons l’hypothèse qu’il a existé des champions dotés de moyens physiques et stratégiques exceptionnels. Mais la déraison pousse à vouloir faire de compétiteurs moyens des « avions à pédales », ce qui impose l’EPO, les transfusions et autres pots belge. Et la crise qui en découle le jour où les médias dénoncent et jouent contre le système.

En économie libérale, il en est strictement de même. Alain Cotta, maître français méconnu de la discipline, s ‘employait à marteler « Il n’y a de capitalisme que raisonnable ». Dans ce domaine, la raison se concrétise par « la demande solvable » soit la demande qui s’appuie sur un pouvoir d’achat réel, Keynes dixit. En d’autres termes, celui qui en a les moyens financiers peut désirer (et avoir) tout ce qu’il veut. Quant à celui qui a peu, il doit se contenter de peu, ou bien travailler plus pour gagner plus (Tiens, j’ai entendu cela quelque part !). C’est dur mais raisonnable.
Ici encore l’envie vient aux acteurs de transgresser les contraintes. Deux voies pour ce faire. La première consiste à baisser les prix pour faire accéder des pauvres au plaisir de consommer. Dans un premier temps, par l’entraînement et la musculation des facteurs de production. Pardon, en jouant sur la productivité ! Et progressivement en exploitant de plus en plus les travailleurs (hommes, femmes, enfants, exotiques), ainsi qu’en « tirant sur la qualité des ingrédients ». On en arrive vite au petit Pakistanais travaillant douze heures par jour et au bœuf bourré de farines frelatées et d’amphétamines.
La seconde voie (seconde lame des ciseaux) survient en donnant du « pouvoir d’achat virtuel » aux pauvres, en prêtant de l’argent donc. En le faisant, ici encore, dans un premier temps, de façon sensée, c’est-à-dire en avançant en fonction de la capacité de l’emprunteur à rembourser … un jour. Et, progressivement, en devenant déraisonnables, en prêtant à des insolvables (ceux qui n’ont pas de demande solvable même différée). Les Américains ont lors de ces dernières années, massivement cédé à ce penchant en générant des tonnes de « junks bonds » (titres pourris) sur le marché des prêts immobiliers à risque (subprime) provoquant une bulle immobilière spéculative générant du capital fictif servant lui-même de base fragile à une spéculation complexe de « produits dérivés ». Un château de cartes mondial appelant un risque systémique !
Jusqu’à ce qu’un organisme de cotation (Moody's ) « dénonce » à la fois le subterfuge, la dope, et le danger. Dès lors tous les apprentis sorciers de la « gonflette financière » s’enrhument à l’image d’un vol d’oiseaux effrayés. Jusqu’où le château de cartes s’écroulera-t-il ? Nul ne le sait, surtout pas les faux-culs qui en France et ailleurs essaient de faire croire à un léger dérèglement sans suite, pas même les gourous de la finance internationale muets, comme atteints de fortes angines blanches.

Si vous avez un peu de temps (sinon prenez-le ça vaut le coup) écoutez le n° 13 du GlobalEurope Anticipation Bulletin (Lettre Confidentielle du Laboratoire d’Anticipation Européen)


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