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23/08/2007

DIEU, LA FINANCE ET ALLAH

L’histoire de la monnaie peut s’écrire comme un conte pieux : Au début Dieu (celui des cathos, soyons chauvins) créa la monnaie, mais comme il ne faisait pas trop confiance aux hommes, il créa en même temps, le mur du métal (on ne pouvait frapper monnaie qu’à concurrence du métal précieux que l’on détenait). Le même Dieu, interdit le prêt d’argent pour prévenir la faiblesse humaine Cela créa quelques guerres entre seigneurs pour piquer le trésor (le métal) du voisin, mais bon an mal an cela fonctionna plusieurs siècles. En 1660 Palmstrück, un suédois satanique, mit le ver dans le fruit en montrant que l’on pouvait transgresser (un peu) ce mur. Et en 1716 le démoniaque Law inventa la monnaie fiduciaire, c’est-à-dire une monnaie basée sur rien d’autre que la confiance (fiducie dans la langue de Médicis). On s’aperçut très vite que les hommes étaient fous car l’expérience dura … quatre ans ! La morale qui en découla dit qu’il faut limiter la folie des hommes en pratiquant une régulation raisonnable de la gestion de la monnaie et de son avatar, la finance.
Mais les démons rodaient et progressivement la monnaie fiduciaire envahit le Monde. Dieu réussit encore à contrôler les spéculateurs en imposant l’étalon-or. Mais Méphistophélès tint la main des Américains à Bretton Woods (1944) puis à Washington (1971) pour enlever toutes entraves à la création de liquidités. Heureusement qu’un bon génie qui passait par là, Keynes, sauva in extremis les derniers bastions : un FMI et des banques centrales interventionnistes. Mais encore une fois les « gnomes de Zurich » et autres « traders de Londres » n’eurent de cesse que d’affaiblir ces derniers gendarmes de la finance afin de s’en remettre aux seuls marchés-rois.

Aujourd’hui deux constats :
Le premier met en lumière l’estomac des ultra-libéraux qui, comme toujours, détruisent les instances de régulation pour mieux profiter (au sens plein du terme !), et vilipendent leur discrétion lorsqu’ils ont abusé du système et sont en train d’en payer les conséquences … comme l’exigerait un libéralisme « équilibré ». Après avoir vidé les banques centrales d’une grande partie de leur pouvoir de régulation ( par ce qu’on appelle un marché « hors banque ») les grands thuriféraires des marchés (relayés à la télé par Cohen, Marseille, Touati) s’étonnent que les banques centrales ne volent pas assez au secours des perdants (malgré l’injection de milliards de dollars !). Quoique disent ces faux « amis qui vous veulent du bien, », il devient impératif de mettre en œuvre une régulation internationale concertée de la finance. Sinon un vendredi hyper noir menace dangereusement l’économie et, plus particulièrement le niveau de vie de vous et moi! Qu’on y songe !
Moins connu, le second constat, et nous retrouvons là notre « parabole religieuse », nous montre l’efficacité de l’islam. Les pays adeptes de cette religion ont en effet mis en place une charte islamique de la finance qui représente un référentiel prudentiel pour le secteur. Les taux, les montants, le permis (hallal), l’interdit (haràm), sont ainsi indiqués aux acteurs qui pratiquent la charia stricto ou largo sensu. La spéculation incluant un « risque illicite » (gharar) reste interdite. Ainsi, via la religion, les musulmans sont en train de créer un « espace financier sain » qui excède très largement les frontières moyen-orientales pour s’étendre au monde entier par l’intermédiaire de banques ayant pignon sur les grandes places (Islamic Bank of Britain, Dhubaï Islamic Bank, Kuwait Finance House, Bahrain Islamic Investment Company, American Finance House Lariba, … ). L'agence financière américaine Standard and Poor's a annoncé dernièrement le lancement de versions conformes à la charia de ses indices boursiers S&P 500, S&P Europe 350 et S&P Japon 500. L'indice S&P 500 est un des deux indices de référence du New York Stock Exchange, avec l'indice Dow Jones Industrial Average (DJIA).

Si, comme nous le disions ci-dessus, le système actuel dominant se casse la figure par laxisme de régulation, cet espace régulé sous prétexte divin, deviendra un recours vers lequel afflueront les capitaux flottants. Qu’on se le dise !f600f679376c3a53dae4603976977987.jpg

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