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21/09/2007

RUGBY D'AVANT, RUGBY D'ARMAND

Mes proches, mes amis, bref tous ceux qui me connaissent bien, n’en reviennent pas ! J’en ai marre du rugby ! Un sadoul comme on dit chez nous. Pas encore un boumi, mais presque. Une overdose dixit les britiches !

En fait, je rêve d’un tournoi, un vrai, pas une Coupe du Monde pompeuse composée avec quelques îles (ou presqu’îles) du Pacifiques et de l’Atlantique (parfois grandes comme la Lozère) plus quelques pays alibis en garniture des cinq grands. Un tournoi qui resterait dans le giron des aficionados (et c’est déjà pas mal !) avec quelques sponsors (il faut bien que le trésorier exulte) et non l’inverse. Un rugby d’avant, comme l’illustre le génial Blachon ; ex troisième ligne du PUC, dans son bouquin « Rugby d’avant et d’après » (Editions : Le Cherche midi) que je vous recommande vivement.
Un rugby pour lequel les places seraient abordables financièrement et matériellement, sans « packs » onéreux et racketteurs, avec des boissons à prix normal et non au tarif mettant le demi au niveau du verre de Château Petrus bonne époque.
Les joueurs joueraient sans avoir le regard accaparé par les chiffres d’euros. Des joueurs qui ne vendraient pas des voitures, de l’assurance, des rasoirs ou autres téléphones sur les télés lancinantes pour « faire monter la pression ». Les vestiaires resteraient confidentiels, antres des recueillements, des craintes, des larmes ou des éclats de joie partagés. Ce sanctuaire des émotions viriles ne passerait pas à la une des images galvaudées en habillage de retransmission. Personne d’autre que « la famille » ne saurait ce qui est dit ou lu ou juré.
L’entraîneur serait entraîneur, c’est déjà beaucoup, sans espoir de troquer son survêt contre un maroquin sarkosien, en vendant de l’espoir sportif plutôt que de la préparation charcutière.
Un monde où Chabal serait rasé comme il sied aux déménageurs de pianos selon Danos et miserait plus sur l’abattage constant et lucide que sur une image fabriquée d’imbécile des steppes espérant figurer dans un calendrier pour notaires lubriques.
Un rugby qui ne serait pas investi de la charge d’alibi pour une croissance économique déliquescente. Ou d’ineffable galerie d’exotisme, version « bons sauvages », au travers d’hakas diffusés et exploités en boucle.
Un sport sans « adjuvants de forme » boostant les musculatures au détriment des QI, avec un coatching qui déresponsabilise l’effort puisant dans les réserves insoupçonnées de l’être.
Un rugby à la Vaquerin, dont on a inauguré la stèle à Béziers, solide comme du granit, savoureux comme un cassoulet, festif comme une virée toulonnaise, « Chentil » comme un frère d’amitié, simple parce que le sport « Che pas grave ! ».

Et si « le rugby d’avant avait disparu avec Armand ?


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Écrit par : chantilly | 21/09/2007

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