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27/09/2007

CONTRE L'OBSCURANTISME ÉCONOMIQUE

Comme le rugby me gonfle, je vais revenir à l’économie.
D’abord pour jubiler, puisque, enfin, on daigne s’intéresser à elle ! Le CNRS, d’habitude assez méprisant pour les « sciences de l’homme » ou « sciences molles », donnant sa médaille à un économiste » (de mémoire je crois que dans cette catégorie seul Bourdieu a obtenu le trophée), c’est énorme. Les reboussiés diront qu’il s’agit en fait d’un physicien dépravé ayant fait X-ponts mais, à sa décharge, l’impétrant a aussi touché à la sociologie des organisations ce qui ne saurait nuire à un manieur d’équations. Comme vous vous demandez de qui je parle, je vous livre le nom de cet illustre inconnu des masses mais aussi des élites, Jean Tirole, qui fit ses débuts à Toulouse-con avant d’user les chaires du MIT. Comme on parle de lui pour le Nobel, mettez son nom dans votre répertoire, afin d’épater vos amis, … et pouvoir citer un économiste français si toutefois on vous posait la colle, la défausse banale « Raymond Barre » n’étant plus de ce monde !

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Ensuite pour gueuler ! Je le rabâche à l’envi, tout un chacun parle, utilise, exploite soit disant l’économie … mais personne n’en a vraiment fait ! Il s’agit d’une sorte de jocker très utile lorsqu’on ne sait plus bien quoi dire, ou quoi inventer pour berner le quidam agriculteur corse, travailleur dauphinois, artisan auvergnat, patron basque, commerçant banlieusard ou chômeur en fin de droit. Il n’y a plus de sous ? Jocker ! On veut privatiser ? Jocker ! Trop de chômage ? Jocker !.... En vérité il faudrait dire « Pocker ! » puisqu’il s’agit d’un mix de bluff, de pari et de manip. Je n’ai pas les cartes voulues, mais je le fais croire ! Voire « Pocker-menteur » pour faire croire l’inverse de ce qui est …
Ainsi un certain François Fillon, premier ministre au chômage, fait peur dans les chaumières en jetant par dessus des calanques de Piana « L’État français est en faillite ! ». Croquemitaine ! D’abord remarquez l’excellente allitération des f « François Fillon, France Faillite, Fausse Franchise, Franche Fourberie» ! Pocker-menteur : « c'est vieux comme Thatcher, Reagan et Pinochet. On augmente d'abord le déficit public en allégeant les impôts des plus riches. On fait ensuite semblant de constater l'augmentation de la dette, qui doit être réduite, cela va de soi, c'est le bon sens, on nous le demande, on n'a même pas besoin d'expliquer pourquoi. Alors on coupe dans la dépense publique, diminution des services publics, des prestations de solidarité. Enfin, on privatise pour "désendetter" l'État, ce qui permet aux amis milliardaires de s'enrichir encore plus. On aurait bien voulu améliorer le sort des citoyens, mais on ne peut pas, vous savez bien, à cause de La Dette. (On devrait l'écrire avec une majuscule, tellement elle a acquis ce rang de divinité suprême omnipotente). Voilà comment on peut faire un bond de plus de 80 ans en arrière, sous les applaudissements des médias et des crédules.'' (cf http://dinersroom.free.fr billet du 22 septembre 2007).
Poker menteur, car un État ne peut être en faillite par principe. C’est ainsi ! D’ailleurs les titulaires de créances sur l’État français (actions, obligations, …) ne s’y trompent pas qui ne se précipitent pas pour fourguer leurs titres lesquels, le cas échéant, devraient voir leur cours s’effondrer. Conséquences à l’étranger ? L’accroissement du déficit public avait, à l’époque, la conséquence potentielle d’affaiblissement du taux de change monétaire sur les marchés extérieurs. Aujourd’hui rien de tel puisque l’euro n’est pas lié à la France uniquement. En regardant le cours de la monnaie européenne par rapport au dollar, nous ne sommes pas dans cette épure !
Arrêtez de nous prendre pour des paysans corses ! Arrêtons l’obscurantisme économique qui pèsent sur nos masses et qui permet de construire des croquemitaines inventés de toutes pièces par des dirigeants qui n’ont ni le courage de leurs opinons, ni la franchise de leur politique.
Si, par hasard, Tirole devenait prix Nobel d’économie, prions pour que l’on enseignât enfin dans les écoles, collèges, lycées, cette discipline non pour en faire une référence scientifique mais pour empêcher aux puissants d’en faire un voile, une burkha, un linceul !

21/09/2007

RUGBY D'AVANT, RUGBY D'ARMAND

Mes proches, mes amis, bref tous ceux qui me connaissent bien, n’en reviennent pas ! J’en ai marre du rugby ! Un sadoul comme on dit chez nous. Pas encore un boumi, mais presque. Une overdose dixit les britiches !

En fait, je rêve d’un tournoi, un vrai, pas une Coupe du Monde pompeuse composée avec quelques îles (ou presqu’îles) du Pacifiques et de l’Atlantique (parfois grandes comme la Lozère) plus quelques pays alibis en garniture des cinq grands. Un tournoi qui resterait dans le giron des aficionados (et c’est déjà pas mal !) avec quelques sponsors (il faut bien que le trésorier exulte) et non l’inverse. Un rugby d’avant, comme l’illustre le génial Blachon ; ex troisième ligne du PUC, dans son bouquin « Rugby d’avant et d’après » (Editions : Le Cherche midi) que je vous recommande vivement.
Un rugby pour lequel les places seraient abordables financièrement et matériellement, sans « packs » onéreux et racketteurs, avec des boissons à prix normal et non au tarif mettant le demi au niveau du verre de Château Petrus bonne époque.
Les joueurs joueraient sans avoir le regard accaparé par les chiffres d’euros. Des joueurs qui ne vendraient pas des voitures, de l’assurance, des rasoirs ou autres téléphones sur les télés lancinantes pour « faire monter la pression ». Les vestiaires resteraient confidentiels, antres des recueillements, des craintes, des larmes ou des éclats de joie partagés. Ce sanctuaire des émotions viriles ne passerait pas à la une des images galvaudées en habillage de retransmission. Personne d’autre que « la famille » ne saurait ce qui est dit ou lu ou juré.
L’entraîneur serait entraîneur, c’est déjà beaucoup, sans espoir de troquer son survêt contre un maroquin sarkosien, en vendant de l’espoir sportif plutôt que de la préparation charcutière.
Un monde où Chabal serait rasé comme il sied aux déménageurs de pianos selon Danos et miserait plus sur l’abattage constant et lucide que sur une image fabriquée d’imbécile des steppes espérant figurer dans un calendrier pour notaires lubriques.
Un rugby qui ne serait pas investi de la charge d’alibi pour une croissance économique déliquescente. Ou d’ineffable galerie d’exotisme, version « bons sauvages », au travers d’hakas diffusés et exploités en boucle.
Un sport sans « adjuvants de forme » boostant les musculatures au détriment des QI, avec un coatching qui déresponsabilise l’effort puisant dans les réserves insoupçonnées de l’être.
Un rugby à la Vaquerin, dont on a inauguré la stèle à Béziers, solide comme du granit, savoureux comme un cassoulet, festif comme une virée toulonnaise, « Chentil » comme un frère d’amitié, simple parce que le sport « Che pas grave ! ».

Et si « le rugby d’avant avait disparu avec Armand ?


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03/09/2007

« DEJA COUCHÉ, ON NE PEUT PLUS TOMBER »

Bon, c’est pas tout, il faut rentrer ! Tristounette ladite rentrée !
Je ne vais pas vous raconter le désastre socialiste. Ni celui de l’Hérault, ni celui de La Rochelle. Poignant, comme dirait l’ancien maire de Quimper!
Oh, la gauche, arrête de gémir et de crier au loup. Arrête de dire que tu détiens la vérité ! « C'est pas parce que tu es belle qu'on t'aime, c'est parce qu'on t'aime que tu belle ! ».
Essayons seulement de donner un rayon de lucidité car la lucidité est la dernière déchirure avant le soleil, comme dirait René Char. (J’ai décidé aujourd’hui de mettre quelques pensées, en souvenir de mon instit préféré).

Lucidité « a meno » c’est-à-dire à profil bas. Sarko a eu la perspicacité de jouer sur les tabous qui sont légion dans notre bonne France. Et le tabou politique majeur c’est que les Français aiment la cohabitation, ça les rassure, mais personne ne l’avoue franchement. Alors le Nicolas aux poignées d’amour, leur a concocté une cohabitation fabriquée plutôt qu’une cohabitation subie. En impliquant de lui-même quelques figures socialistes assez incontestables (je ne parle pas de Judas-Besson instrumentalisé au point qu’il n’est même pas dans la commission Attali !) il se forge un « meilleur que mieux ». Ainsi il vide le PS de sa substance, disqualifie toute critique en frustration (cf Hollande), minimise à bon compte son emprise majoritaire (cf un gouvernement beaucoup moins unicolore que possible), calme les ardeurs de ses sous lieutenants aux dents trop longues ( cf les « déçus » de l’UMP). Olé ! Dès lors, je crois qu’il faut que la gauche joue le même jeu tactique. Plutôt que de s’enferrer dans une critique dont les effets sont désamorcés « ex ante » et qui devient de facto inaudible pour le citoyen, il semble préférable de procéder à une « participation » fabriquée et non subie. La réponse du berger à la bergère ! Puisque tu me piques des fleurs, je te propose myself un bouquet. Cela s’appellerait par exemple « plateforme de gouvernance », c’est chic et sans doute plus utile que d’ergoter sur des détails ! Sans perdre son âme mais en recentrant sur l’essentiel, la « co-régulation » incarnerait réellement le modèle scandinave que tout le monde louange. Ainsi nous pourrions légitimement dénoncer après avoir tenté d’infléchir, adhérer après avoir débattu. Une bonne petite IVème République en somme et enfin efficace comme le français moyen l’aime ! Comme dit le dicton « Mieux vaut danser avec le diable que d'attendre l'ange qui peut-être viendra te tuer ». La gauche qui se dit révolutionnaire mais qui n’est en fait qu’antiréformiste, deviendrait l’arène de Besancenot et de son projet de mutualisation des « non ». En souhaitant que cette hydre puisse fournir un aiguillon crédible et inspiré.

Lucidité « a màs » implique de voir la réalité telle qu’elle est. Le socialisme ne sera plus – s’il l’a été un jour - une idéologie nationale. On ne peut plus corriger avec des instruments dérisoires des dérèglements mondialisés. « On ne traverse pas la forêt sauvage avec un ticket de zoo ». La concurrence se gère à l’OMC, la monnaie à la BCE et au FMI ! Alors mettons nous au niveau des enjeux, au niveau d’une globalisation pertinente, d’abord européenne, voire plus. La régulation indispensable à la pérennité de l’économie humanisée voilà le seul enjeu de la gauche. Qui, où, quand, comment, le chantier s’avère vaste et profond. Des chercheurs économistes se sont avancés sur cette voie. Des penseurs systémistes ont fourni les instruments méthodologiques. Il faut que les acteurs citoyens s’approprient ces avancées pour bâtir la trame de la voie différentielle qui nous sauvera peut-être, ou du moins aidera nos descendants à conserver une nature sociale. Le monde peut-il encore être sauvé par quelques-uns ? Comme disait l’autre "On n'est pas orphelin d'avoir perdu père et mère, mais d'avoir perdu l'espoir."