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24/02/2009

TRO MOUVMANTÉ

Je réitère le créole ! La conjoncture des dernières semaines s'avère tellement surréaliste que je ne peux pas mieux exprimer mon sentiment que par ce « trop agité ».
Il faut arrêter cette agitation brownienne de la part du pouvoir « suprême » suscitant l'irréfragable sentiment de la boule de flipper faite président, zigzagant à toute vitesse, allumant ou éteignant des lampes ci et là, imprévisible et bruyante d'une cacophonie de sons provoqués. Salon agriculture, syndicats, social, Antilles, télé, vaches, recherche, Barhein, ... le flipper frise le tilt !
Au rugby, on dit qu'il faut bien fixer le jeu avant de lancer l'offensive. C'est un des fondamentaux de l'efficacité ! Vous pouvez avoir les meilleurs trois-quarts toulousains, plus les auvergnats ainsi que les toulonnais, ... cela n'économise pas l'impératif besoin de créer, auparavant,  un point d'ancrage dans l'axe profond. Sinon vous produisez un jeu de gribouille sans gain réel et avec le risque de prendre une interception meurtrière.
Les guadeloupéens sont en train de faire perdre le match au gouvernement en appliquant ce principe. On ne transige pas, on joue groupé dans un petit espace en ne cédant rien et, au contraire, en usant les adversaires (pas vrai Jego ?). On ne se laisse pas avoir par les  provocations ni par les feintes. Un leiv motif simple, chiffré, crédible et voilà tout !
L'obsession sarkozienne de l'activisme, passe de plus en plus mal dans une opinion chamboulée selon les sondages (ceux qui sont à peu près sérieux). Ladite opinion française possède une prédilection pour le symbole du « père directif ». Le « sens pratique » (Bourdieu 1980) de chacun développe une forme de rationalité  sociale, certes « limitée » (Simon 1955) ou, si l'on veut « prudentielle » (Dupuy 1992), qui se traduit d'un côté, par l'utilisation stratégique des règles et des principes normatifs qui se trouvent à disposition et, de l'autre, par la mise en place de stratégies par lesquelles l'acteur cherche à minimiser le risque maximal qu'il encourt dans l'anticipation de situations à venir. En élisant N.S. la plupart ont cru choisir une garantie de changement énergique, dans la fermeté, et la franchouillardise. A moindre risque. Le dernier caractère en souvenir du Chirac populaire, le premier en réaction quant au situationnisme du Chirac vieux, le dernier pour contrebalancer la campagne sur l'insécurité tout azimuth qu'on nous servît  à l'envi ! Le tout avec un zeste d'anti-étatisme primaire !jack.jpg
Que reste-t-il de ces espoirs ? Une brouet assez peu ragoûtant de promesses oubliées, d'engagements omis, de procédures transgressées, de mépris des conventions, ... de certitudes proférées puis renversées, de réformes avortées, de victoires à la Pyrrhus, de conflits sociaux conséquents, ... au milieu duquel flottent quelques actions menées à bien. Tout cela « perso », sans le « paratonnerre » institutionnel d'un premier ministre qui serait envoyé au charbon, sans beaucoup de ministres assumant leur responsabilités circonscrites. L'opinion tangue, puisque la crise interdit de surfer sur des résultats satisfaisants qui auraient été pris en otage afin de masquer la stratégie de serviteur de classe. Serviteur de classe, N.S. le reste en vers et contre tous et tout. Ne vient-il pas de faire encore l'inattendu cadeau de la taxe professionnelle au patronat ? De continuer à renflouer les trésoreries des grands groupes bancaires ou industriels alors qu'il mégote pied à pied pour les revendications syndicales ? Mais les bénéficiaires de la stratégie, eux-mêmes obnubilés par la crise, sont prompts à oublier les présents pour surenchérir (n'est-ce pas Parisot ?). Nicolas Sarkozy n'a même plus la défausse du changement de gouvernement, coupé qu'il est des « pointures » de son parti pour avoir trop joué les transfuges et les troisième couteaux (Lefebvre, Morano, ...). De toute façon le veut-il vraiment ? Est-il disposé à laisser à des tiers le devant de la scène, même lorsque ladite scène se situe au fin fond du nivernais ou de l'Oubezkistan ? Le piège de l'activisme égocentrique se referme sur lui. Tro mouvmanté pense l'opinion, fatiguée, désorientée, déçue, décontenancée. Tro mouvmanté pensent les gros calibres de UMP, et donc trop risqué de se jouer sa réputation pour des profits politiques bien trop aléatoires, Nicolas ayant fait preuve de son infidélité d'amitié (Dati, Yade, ...).
Alors, dites-vous, la gauche n'a qu'à se féliciter de ce désamour progressif que la crise économico-sociale va accréditer davantage? Encore faudrait-il qu'elle ne pratique pas « l'hibernation » trop profondément en jouant la maladie auto immune ! Son incompréhensible stratégie guadeloupéenne en est la triste illustration qui laisse le champ libre à Besancenot et ... Ségolène ! Besancenot qui, qu'on le veuille ou non, dit les mots justes qu'on attend d'un homme de gauche et Ségolène qui, qu'on le veuille ou non, reste la seule qui joue avec les armes de l'adversaire et qui, donc, le met en difficulté. En révélant le vide sidéral du pouvoir aux obsèques d'un SYNDICALISTE ASSASSINÉ « au combat » (ce n'est pas rien, convenez-en en terme de symbole !) elle soulève la bonne polémique. Il n'y a qu'à voir la charge haineuse des séides sarkoziens vis-à-vis du postier et de l'ancienne candidate, pour voir qu'ils ont bien touché là où ça fait mal ! Mais le PS est-il encore viable en l'état ? Peut être que « Nannan a koko la ja koumansé sèk » (L'amande de la noix de coco  a commencé à se dessécher). Hélas !

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