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24/04/2009

SISYPHE ET LES CHATEAUX DE SABLE

Drôle d'époque où tout est communication et où les gens s'étonnent encore de cette omniprésence ! La controverse Ségo-Sarko c'est un peu ça.
Sarko, en parangon cynique de la com tout azimut, spécialiste avoué de l'activisme forcené, a appris à saturer les médias afin de les noyer. Cet activisme a pour contre-partie inévitable que rien ne se trouve conforté avant, par la réflexion, pendant, par la rigueur conceptuelle, après, par une évaluation. Sarkozy fabrique plus de châteaux de sable que de citadelle ancrée. Même dans son camp cela est avéré et certains s'en émeuvent ou s'en préoccupent, quoique Lefebvre en dise. Mais roule ma poule, l'important reste d'avancer certes, de réformer sans doute, de rompre avec le passé peut-être. Et les lois roulant comme des feuilles mortes se dispersaient au vent  ! Il ne m'est pas utile de citer des exemples, tout le début du quinquennat correspond à ce schéma.
En face, Ségo engluée dans les contorsions du PS, pâtissant de l'ambiance délétère d'une gauche introuvable, piaffant de se projeter sous les sunlights, n'a rien trouvé de mieux que de jouer l'effaceuse de châteaux de sable, ou, en d'autres termes, de déconstruire les pseudos constructions de l'homme de Neuilly. Primairement, sur le même registre de l'insignifiance ! Et, malgré tout ce que l'on veut bien dire, efficacement ... puisque la presse internationale reprend  les propos de la dame du Poitou.
On obtient un dent pour dent, consistant à faire parler d'elle à chaque fois que l'on parle de l'autre, à négativiser ce que l'autre tente de positiver. Plus c'est gros et plus ça marche, et ne cherchez donc pas, dans cette opposition par médias interposés, une quelconque cohérence, un début de vérité, une once de raison. Ce n'est pas le jeu ! Le jeu repose sur l'exploitation du moindre dérapage, de la plus petite erreur de l'adversaire. Et comme le Nicolas ce n'est pas de dernier en la matière ça nous promet de bons moments ... d'insignifiance. Et les limiers de la politique ont flairé le bon coup ! De Villepin, par exemple, s'engouffre dans une opposition acérée au coup par coup.
Drôle d'époque où des pans entiers de notre univers sont falsifiés (voir notre note : SECRETS, MENSONGES ET COMPLICITÉS ), où on peut mentir de façon à la fois éhontée (cf http://cafecroissant.fr/2009/frederic-lefebvre-est-un-faux-cul/) et officielle (ce monsieur Lefebvre est tout de même porte parole de l'UMP, parti du président), où tout l'art de la politique n'est pas de tenir sa langue mais, au contraire, de «saturer l'audimat» avec n'importe quoi et n'importe comment.Crnaval 1.jpg
Le piège de l'activisme superficiel réside dans le manque de construction solidement conçue et matériellement pérenne qui porte en elle la robustesse des faits face à la critique. Dans son bilan, N. Sarkozy aligne peu (pas ?) de réalisations de ce type. Il occupe l'espace politique et médiatique par de l'immatériel: lois opportunistes, décrets mineurs, discours creux, colloques, voyages, présences à des sommets, inaugurations, ... ce qui le fragilise face à des adversaires prêts à tout pour exister dans la presse, en visant l'opinion.
Pour sortir de ce guêpier, le Président de  la République ne pourra longtemps utiliser les seconds couteaux pour se défausser. L'adversaire collera à lui et c'est de lui que l'opinion exigera bientôt des réactions. Exercice difficile face (au moins) aux deux « bêtes » le com que sont Ségo et Villepin. Exercice difficile aussi car il donne un statut et une stature aux protagonistes.
Quant aux seconds couteaux (voire les nièmes !) ils sont eux-mêmes sujets à la stratégie « pot de colle » (http://www.dailymotion.com/FrenchAnonymous?hmz=6f776e6572696e666f73). Tout cela est du niveau sixième de rattrapage ! Et pendant ce temps, le monde s'enfonce dans la crise comme Venise dans la vase. Tandis que sonnent les fifres, battent les tambours et dansent les masquelours ! Carnaval tragique !

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