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08/05/2009

LE RHUME DE COCHON

On sait, depuis toujours, que le capitalisme possède une capacité extraordinaire à phagocyter ses déboires en agissant comme l'illusionniste qui agite sa main gauche pour dissimuler ce que fait sa main droite. Ou comme la seiche qui s'évanouit à la vue du prédateur en propulsant un nuage d'encre occultant. Noam Chomski a démonté et démontré le système (cf Chomski et cie de Normand Baillargeon).
Ils sont forts ces capitalistes, ils ont trouvé le nuage d'encre apte à masquer la crise et ses avatars que d'aucuns (c'est-à-dire des millions de petits cochons de payants mais aussi quelques gros poissons) trouvent un peu salés à digérer! Miracle ! La grippe porcine, rapidement muée en grippe mexicaine pour le politiquement correct des éleveurs, casher et hallal, puis grippe A pour le politiquement correct mexicano, arrive à pic pour détourner les regards!
En France, plus particulièrement, ça tombe pile pour éviter de s'appesantir sur les envolées du chômage, les encore produits toxiques de la Générale, sur un bilan-anniversaire peu reluisant (cf les paroles de Nicolas rapportées par le Canard Enchaîné). Bien sûr, il y a aussi eu la muleta espagnole des révérences royales, des escalades de glamour et des déclarations faussement enflammées ! « Te quiere mucho ! ». Mais ça ne dure qu'une petite semaine et c'est limité à Gala, Voici et Match.
Bien sûr il y a Dieudonné agitateur agité pour agitation, que l'on lance sur la place publique avec des complications sémantiques (sémitisme, sionisme), des pudeurs démocratiques effarouchées (peut-on voter sur tout ?), avec Guéant comme jésuite onctueux gardien de la bienséance électorale. Mais le buzz reste circonscrit au débat politico café du commerce.Coch.jpg
Avec le virus AH1N1, les financiers « merdeux » ont trouvé un anxiogène puissant. La mise en scène visuelle transite par les masques (à mon avis presque totalement inefficaces !) qui passent bien à la télé et «impactent» l'imaginaire des spectateurs. La peur de la pandémie, depuis la peste noire, angoisse le bon peuple. Au-delà de la raison, de la lucidité. Il s'avère de sens commun que plus important que l'argent il y a la santé. Dès lors, quoi de mieux que d'agiter la mort, même ridiculement réduite en quantité à l'aune des grands fléaux connus, pour rendre les pertes financières secondaires ? Que vaut un licenciement face à l'inexorable progression du mal ? Et il fallait une pandémie pour « contrebalancer » une crise financière mondiale ! Pas une petite épidémie localisée, la mégacontamination transnationale partie de porcheries ancillaires (même si elle appartient à Smithfield Corporation plus important éleveur porcin tous pays confondus), comme l'autre est partie des subprimes de pauvres pauvres. Une pandémie qui, de surcroît, va permettre aux méga laboratoires de fabriquer des méga tonnes de Tamiflu et autres capsules achetés plein pot par les gouvernements pour stocker. En cas, car on s'est aperçu que les stocks stockés étaient ... périmés ! Accessoirement, des malins vont se faire les « pépites » en or sur le Net en fourguant à prix d'or des copies placebo ... Roule ma poule c'est le capitalisme faisant feu mercantile de tout bois rare.
Alors, attendez-vous à du gros, du très gros. La peur et le mensonge doivent se hisser à la hauteur du gigantisme de la crise que nous subissons. Comme le pire est devant nous, licenciements massifs durant l'anesthésiante trêve estivale, remontée à la surface des placements toxiques encore planqués, panique des « marchands » devant une consommation atone, fermeture de groupes industriels géants, dirigeants économiques et politiques inconsistants quant aux sanctions indispensables,  .... la diversion doit taper fort pour « réguler » l'opinion. Progressivement, insidieusement comme un poison béninois. Non, excusez-moi un poison WXH231 !

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