compteurs visiteurs gratuits

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/05/2010

NOUS SOMMES DES WALLONS TZIGANES!

Implacablement, les crises font que les riches cherchent à se défausser des pauvres, réactualisant en argumentation la fable de la cigale et de la fourmi.
En Europe, un mouvement latent depuis des décennies s'affiche en pleine lumière : l'hégémonie saxonne stigmatisant l'irresponsabilité latine. Les Flamands ne veulent plus des Wallons, les Allemands ne veulent pas payer pour la Grèce, ... le Portugal, l'Espagne, peut être l'Italie, et la France ! Tout à fait officiellement l'Union fédéraliste des communautés ethniques européennes, institut installé dans le Schleswig-Holstein, soutenu par le ministère alllemand de l'Intérieur, «offre ses services à des mouvements régionalistes identitaires dans le cadre institutionnel européen, en vue d'aboutir à une autonomie complète». On ne peut être plus clair ! (cf  Pierre Hillard. Minorités et régionalismes dans l'Europe Fédérale des Régions : Enquête sur le plan allemand qui va bouleverser l'Europe. François Xavier de Guibert Editeur)
Il faut savoir que la vision archétypale qu'a un suédois d'un espagnol, diffère peu de celle que nous avons des tziganes : sales, indisciplinés, tricheurs, menteurs, habitant dans des sortes de taudis malpropres et mangeant des choses improbables en dansant autour d'un feu ! Olé ! Idem pour les danois, les norvégiens, les hanséatiques, les bavarois, ... vis-à-vis des italiens, les français et des portugais, considérant que ces « gens » sont irrécupérables, strictement inintégrables ! Ne confondons pas, toutefois, ce glissement fédéraliste-ethniciste avec les mouvements racistes affichés, même si la frontière s'avère parfois incertaine. Il s'agit moins de «Dégager le substrat ethnique de sa gangue étatique avant de procéder à de nouvelles combinaisons» que de déconnecter des espaces de «vertu économique» de zones qui « pompent des fonds » plutôt que d'y contribuer. Celles qui, via la PAC et les subventions européennes, «profitent» du labeur des germanophiles. La querelle Flamands-Wallons est exemplaire de cette épuration économique désirée par le Nord.GW.jpg
Que penser de la France qui, par Sarkozy interposé, se met à la remorque de cette Allemagne hégémonique et arrogante ? Après des décennies de défiance (pour ne pas dire de haine) vis-à-vis des Teutons, nous sommes dans un excès de confiance. Nous en sommes même à participer à leurs conseils des ministres (cf Lagarde) ! Or, nous avons, ce n'est pas assez souligné, payé cher l'alignement sur Kohl lors de la réunification. Les « autres qu'allemands » ont payé deux fois cette réunification. Une première fois au début des années 1990 par la politique des taux d'intérêts pratiqués en Allemagne et une deuxième fois par la dévaluation des monnaies européennes intégrées à l'euro-mark. Il aurait fallu mettre les allemands face à leur propre responsabilité à ce moment, exactement comme ils le font aujourd'hui pour la Grèce. Leur dire qu'il fallait mettre à niveau les länders de l'est avant de supporter leur poids financier.(cf L'Allemagne à l'aube du XXI e siècle , par Edouard Husson, www.diploweb.fr)
Personne ne dit cela ! On nous rabache la puissance saxonne, le modèle rhénan, le mark puissant et autres lieux communs. Chaque pays a ses avantages, chacun à ses travers. S'il existait un modèle économique idéal on le saurait ! Certains ont voulu faire une Europe avec des nations hétérogènes sous une monnaie unique arrimée au mark. A l'impossible nul n'est tenu ! D'où les tiraillements actuels.
PRIORITAIREMENT il serait utile, au minimum, de rationnaliser le FONCTIONNEMENT économique de chacun. Avoir un projet commun homogène inscrit dans un PLAN quinquennal européen.
Plan, vous avez dit plan ? Le mot est tabou au même titre que celui de rigueur, d'austérité, et pourtant c'est le seul recours viable et logique à cette crise. Un plan, je le rappelle, consiste à formuler des priorités, d'en prévoir les financements et les moyens, de s'entendre sur les modalités sans les remettre en cause du jour au lendemain. Sans raconter des sornettes pseudo-régulatrices qui n'engagent que ceux qui y croient  (il n'y a plus de paradis fiscaux, la reprise est là, ...). Consigner les axes d'efforts, les sacrifices exigés et les bénéfices attendus. C'est à cette seule condition que l'on peut sauver les acquis européens. C'est ainsi seulement que l'on évitera les «préférences de classes» que chaque gouvernement applique pour sa logique de gestion économique, conduisant à des incohérences systémiques globales. C'est ainsi que les spéculations financières seront dissuadées en amont et non à chaud comme cela vient d'être fait ... chèrement !

Les commentaires sont fermés.