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28/06/2013

SOSIE OU PAS SOSIE ?

Un sosie, un clone, un ersatz! Et si Hollande président n'était qu'une de ces supercheries en lieu et place du personnage que nous avons élu, certes de manière parcimonieuse, mais élu tout de même ? Car il parait difficile de croire que celui qui tente de diriger la France aujourd'hui est bien ce tribun couillu qui haranguait le peuple de gauche, garantissait le changement illico, l'éradication des spéculateurs, des paradis fiscaux, des fraudeurs et des profiteurs. Ce samouraï gauchisant qui faisait croire dans les chaumières que Jaurès était enfin revenu, que les riches allaient maintenant cracher au bassinet de l'équitable distribution, que les impôts retrouveraient dorénavant leur fonction répartitrice. Ce gladiateur gaulois qui allait défier l'arrogante Germanie pour lui faire comprendre les ressorts de la croissance! Ce fier rétiaire qui défiait la finance maligne et ambitionnait de la poursuivre jusque dans ses paradis les plus inextricables !

La voiture qui a transité de Tulle et Brive un soir pluvieux de mai 2012 ne s'est-elle pas arrêtée subrepticement sur une aire d'autoroute dans cet improbable brouillard humide qui enveloppait la nuit Corrézienne, pour "échanger" François "le couillu" contre son sosie, François l'ectoplasme?

Pour ma part, j'en suis persuadé, tant le président que nous nous farcissons depuis un an me semble à côté de ses pompes! Hier encore il ne faisait que 2,8 millions d'audience à Capital soit bien moins que la moyenne de cette émission avec d'illustres inconnus. Plus grand monde – à part lui et peut-être VT – ne croit à ce petit notaire replet qui ressasse des banalités et des fausses promesses. Il a du endosser quelques costumes que NS a oubliés à l’Elysée et, comme on sait que l’habit conditionne le moine, il déblatère des propos sarkozistes sans même s’en apercevoir. Ou je ne comprends plus rien à la politique, ou bien nous sommes loin, dans le discours hollandais relayé par ses épigones ayraultistes, d’une volonté socialiste. Même le bon Monsieur Queuille* avait des remontés sociales, des accents de français moyen. Pas l’ersatz ! Lui, il gèle les indices, baisse les retraites,  les coeff familiaux ! Il câline le patronat en espérant que ce dernier lui fasse l’obole de quelques plans sociaux en moins, de quelques embauches en plus. Malgré des promesses « certaines » pas de réforme fiscale mais des « aménagements » car « Toute réforme fiscale consiste à supprimer des impôts sur des choses qui étaient taxées depuis longtemps pour les remplacer par des nouveaux plus lourds, sur des choses qui ne l'étaient pas »*.

C’est sûr, c’est un sosie ! Le vrai n’aurait pas choisi un autre succédané comme premier ministre et un gouvernement de deuxième démarque. Imaginez que 78% des français sont dans l’incapacité de citer le nom d’au moins quatre ministres !FH.jpg

Le petit sosie, imperméable à la grogne populaire, méprisant la rogne populiste, oublieux des cahusacqueries et autres gueriniettes, se plait à patiner sur les ennuis judiciaires de quelques aigrefins droitistes faisant dans la peinture flamande, les mémés dispendieuses, les arbitrages pipés comme des matchs de foot et les retours de flamme de frégates magouilleuses. Il feint de ne pas voir la marée bleue qui monte et l’horizon fatal qui se rapproche. Son apogée, son Everest consiste à un mariage pour tous qui ne coûte pas cher et son Verdun, une improbable traversée du désert malien qui coûte un bras ! Traduit en «marché politique» (c’est à dire en nombre de voix) le chat doit s’avérer maigre et l’infanterie des candidats aux municipales se gratte l’occiput pour trouver du grain positif à moudre. Quant aux postulants européens ils portent, en plus, le fardeau de leur « leader » Désir !

Le double de François Hollande a bien intégré l’esprit d’Henri Queuille : « La politique ne consiste pas à faire taire les problèmes, mais à faire taire ceux qui les posent. »*. Et il suppose que le temps et la bonne aventure résoudront les difficultés des chômeurs, des pauvres, des jeunes sans emplois, des petits entrepreneurs, de la couverture médicale, de la concurrence étrangère,…. Que la rouspétance de ceux qui perdent leur emploi, leur salaire et parfois leur vie, n’est qu’un bruit de fond agité par de malveillants antidémocratiques primaires.

Je pense même que la substitution pourrait s’avérer un complot ! Tout d’abord, Le Malin entrave l’élan de Ségolène et favorise sa défaite. Ensuite il remplace DSK par un ægipan accumulant les perversités sexuelles et causant ainsi son élimination politique. La voie est libre pour le François habile parolier face au Nicolas usé par le pouvoir, les affaires et ses tendancieuses accointances droitières. Il ne reste plus qu’à procéder à la substitution entre le vrai et le faux dans le tunnel entre les deux bras de la Corrèze, à proximité de la gare de Cornil (19150). Et le tour est joué ! Les banques sont sauvées de la volonté de séparer les activités spéculatives. Les gens du CAC évitent les nationalisations sanctions, l’écrêtement des rémunérations, les class actions, héritent de la flexisécurité bancale, …. En attendant un peu, le gaz de schiste trouvera grâce, ainsi que les OGM et autres american process. Les services publics devront fondre comme neige sale au soleil de Bruxelles, les classes moyennes renoncer à des retraites légitimes, à une épargne miteuse de livret A, à des remboursements médicaux basiques,…. Ce qui restera passera à la moulinette des accords putatifs de libre-échange Etats-Unis/Union Européenne**,  perspective de libre jungle de la dérégulation érigée en dogme.

Délirant, direz-vous ? Bof ! Primo, le web bruisse de la ressemblance de Javier Alonso Sandoica, un prêtre chroniqueur espagnol, avec notre président. C’est donc matériellement possible. Deuxio, les errements et le délitement de la gouvernance hollandaise atteignent un tel niveau dans l’incohérence qu’il vaudrait mieux pour le parti socialiste que la thèse du sosie soit avérée. Il deviendrait plus facile de s’en dédouaner et les édiles roses ou verts renouvelables trouveraient là une défausse plaisante aux questionnements légitimes de leur électorat.

Hélas, j’ai bien peur que la réalité, la triste réalité, ne soit la vraie réalité ! Un François SANS IDENTITÉ IDÉOLOGIE FIXE, sans volonté affirmée de tracer une ligne non négociable de concessions économico-sociales. Comme l’opposition est désolante, en proie à des luttes intestines sur fond de magouilles électorales internes et incapable d’arrêter sa stratégie quant au FN, le radeau France descend au fil de l’eau. Au fil de l’eau européenne qui se jette dans le fleuve de la mondialisation. Avec l’implacable impression qu’il s’agit de « La Méduse » ! Je ne résiste pas à vous citer Amphitryon «J’y vois quant à moi la mise en scène qui confine au vertige d’une société qui tend des miroirs truqués au désir fantasmatique d’être une icône: Jeu des miroirs, Jeu des pouvoirs, dans lequel le moi s’égare. A ce jeu là tout le monde est trompé, trahi, cocu»***.

 

* Henri Queuille, homme politique corrézien, vingt et une fois ministre sous la Troisième République, trois fois président du Conseil sous la Quatrième République. Il est l’archétype de l'inefficacité impuissante, fataliste et cynique. Source citations sur la page Wikipedia d’Henri Queuille
** « Partenariat Transatlantique pour le Commerce et l’Investissement » (PTCI, en anglais TTIP).
*** Extrait du dossier de présentation d’Amphitryon de Molière, mis en scène de B. Jannelle.

 

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