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24/12/2006

NOEL

Il y a un Noël chaque année. On se souvient de certains, par un jouet, une photo, par un visage aimé, par un regard, par un rire.
Il y a des Noëls tristes quand une place est vide autour de la table, quand le petit n'a pas eu de cadeau, quand il pleut dans votre cœur et que les lumières du sapin n'arrivent pas à éponger toute l'angoisse qui soudain vous étreint.
Noël de fête insouciant, fête de Noël sans joie, horreur des Noëls qui enfoncent un peu plus le poignard de la misère humaine subie.
Noël évoquant la déclaration des droits de l'homme, marquant les contrastes des riches et des pauvres, des maîtres et des esclaves, des libres et des aliénés...
On ne peut guérir la misère humaine, on ne peut même pas la soigner vraiment. Elle est trop vaste, trop injuste, trop incompréhensible. On peut simplement imaginer, dans un flash, des enfants gelés, des mères orphelines d'un être cher, des innocents tombant sous des balles assassines, des visages ravagés par l'ignominie. Noël des tranchées, Noël d’Irak, du Darfour, des trottoirs de Manille, des bordels d'enfants de Pattaya. Noël des geôles où pourrissent des innocents de droit mais coupables d'opinion. Noël d’adolescents égorgés par on ne sait quelle faction, Noël déchiqueté par des bombes oubliées par des guerres incertaines. Noël des pièges qui explosent sur des marchés populeux et des enfants besognant à des tâches inhumaines.
Faut-il qu'ils aient été fous ceux qui ont rédigé cette déclaration, qu'ils aient été utopistes pour croire au meilleur de l'homme, qu'ils aient été naïfs pour évoquer des droits ! Bien fol celui qui pense que l'humanité progresse vers la lumière! En fait de lumière, il y a partout des flammes qui vacillent et s'éteignent, des grandes zones d'ombre qui couvrent des ténèbres encore plus noires. Des lucioles incertaines qui font croire, un instant, à des étoiles filantes de l'espoir, avant de naufrager dans des mers obscurantistes.
Les optimistes diront que Duvallier, Marcos, Franco, Amin Dada, Pinochet, … basculent un jour sous la volonté populaire ... Parfois des sursauts de petits riens renversent l'incommensurable bêtise qu'on croyait inébranlable. Il est plus facile de légaliser certaines choses que de les légitimer ! Mais pour un dictateur qui s'éteint, des milliers, des millions de petits sanguinaires se lèvent pour torturer leurs semblables. Sans plus de remord qu'un travail à faire, inexorable, quotidien, banal.
Il faudrait que se dressent des millions de Don Quichottes modernes pour contrebalancer ces exactions. La lucidité ne peut y croire ! Alors elle nous dit, dans le creux de ce qui nous reste d'âme, de faire quelque chose. Un peu, de ce qu'on veut, n'importe quoi, n'importe où, mais quelque chose. Parfois il ne faut qu'un baiser pour alléger les chaînes, qu'une pièce pour nourrir, qu’une caresse pour guérir, qu’un bulletin pour libérer. Ce peu faites-le, bon sang ! Car cette idée de droit de l'homme n'est qu'une quête, insensée, infinie, éternelle. Ne croyez pas l'avoir seulement entrevu cet eden où chacun respecterait l'autre, où personne ne serait, quelque part, esclave. Il n'est qu'un mirage, un rêve inventé et je plaide pour que nous taraude en permanence le désir d'être plus juste, plus tolérant, plus... humain. Pour que, dans la barbarie qui se renouvelle, telle une hydre implacable, flottent, par-ci par-là, des lucioles. Et qu'il y ait, par endroit, des flaques de lumière aveuglantes qui attirent les bonnes volontés et contaminent les environs. Qu'elles se propagent comme des épidémies, comme des fléaux du Bien. Que tombent sous leur clarté les pans ténébreux des certitudes malsaines dont des maniaques font leur bouclier. Rongés, érodés, phagocytés,...
Pour que la tolérance humaine devienne une maladie grave, généralisée et incurable.
Enfin !

11/12/2006

SERVICE PAYANT!

La relative naïveté des citoyens vis à vis du capitalisme moderne m’épate ! Prenons l’exemple des autoroutes françaises et particulièrement de celle qui nous concerne directement, l’A9.
La privatisation s’est faite en douceur, l’État bradant (à peu près tout le monde le reconnaît hormis Villepin et Breton) ses infrastructures pour mettre quelque beurre dans ses épinards. Le bon peuple a pensé « Pas de problème, nous ne payerons plus pour les travaux et autres investissements, le privé s’en chargera ! ».
Les premiers avatars apparaissent aujourd’hui. Le doublement de l’A9 au droit de Montpellier, entre Baillargues et Saint Jean de Védas est purement et simplement « non retenu ». Seules des solutions spécifiques et limitées sont envisagées ainsi que des promesses aussi vagues, que démagogiques ou floues. Honnêtement j’ai toujours annoncé ceci aux citoyens qui se mobilisaient les uns pour faire vite le tronçon, les autres pour faire ailleurs. J’ai toujours pressenti que les groupes privés possédant aujourd’hui l’A9 n’allaient pas dépenser quelques milliards d’euros pour favoriser la circulation ! Leur objectif premier consiste à réaliser le profit maximum, en dépensant le moins possible. Et non de faciliter la circulation des usagers qui sont devenus des clients. Le service ce n’est pas leur tasse de thé. C’est d’une logique implacable.
Quant aux difficultés existantes (notamment l’empilage de véhicules aux sorties) la stratégie est de tenter de les « externaliser » au maximum vers les collectivités territoriales. Dès lors les aménagements « localisés » relèveront des impôts locaux, départementaux ou régionaux. Passez muscade, c’est tout bénéf !

19/11/2006

INACCEPTABLE LÉGÈRETÉ DES JOURNALISTES

Les politiciens sont là pour faire de la politique. Même au ras des pâquerettes. On pourrait débattre sur l’éthique de cet exercice, mais on sait bien que le jeu du pouvoir et de sa conquête est sans pitié.
Les partisans sont là pour être de mauvaise foi, peut être d’ailleurs sans malice. Ils ont de telles œillères, de tels filtres, de tels a priori, que leur analyse et leurs réactions reflètent ces partialités. Le partisan sarkosiste ne voit que les qualités de son héraut et les carences et turpitudes des autres.Idem pour les royalistes, les fabiusiens, …
Mais, bon dieu, on attend des journalistes une correction minimale dans le traitement de l’information ! Je n’ai pas dit une objectivité voire une neutralité, n’étant ni idiot ni utopiste. Allez, disons une honnêteté correcte, le refus de se compromettre en se classant dans l’une des catégories précédentes.
Tout cela pour dire que le traitement de « dérapage Frêche » me paraît scandaleux.
D’abord sur le trucage. Quand un journal comme le Monde coupe l’intervention (cf sit Internet) pour la transformer en « bêtise raciste », quand la responsable politique d’une chaîne publique procède de même, … c’est très grave. C’est du niveau de Fox News Channel, ce qui n’est guère reluisant !
Ensuite, sur le maniement des « muletas » informationnelles de notre société. Comment parler aujourd’hui des juifs sans être transformé d’emblée et sans autre forme de procès d’anti sémite, comment parler de noirs sans être affublé de relents racistes, comment parler d’islam sans être « fatwaté » … Idem pour le tabac, le dopage, l’alcool, les harkis, les OGM, la méthode globale, le foie gras, la corrida, le taureau à la corde, l’ours, les gitans, la chasse, …. On est entré dans l’aire du terrorisme sociétal ! Si vous mangez du foie gras et de la bécasse faisandée chez un copain nigérien, après une partie de chasse, le tout arrosé de Terrassou (Pierres plates, je vous le recommande !) en parlant de la dernière faena de Castella à Madrid … gaffe ! rentrez à pied en frôlant les murs !
Le « simplisme » enfin. Personne aujourd’hui, je dis bien personne, n’a ni le temps ni l’envie de creuser l’information au delà de quelques minutes (voire secondes), et surtout pas les « mass médiateurs ». Alors ils font de l’hyper concentré-simple-choc-accessible. Ainsi avec Georges Frêche. Si on remonte posément au texte de l’intervention qui ne fait d’ailleurs qu’une soixantaine de mots : que reste-t-il ? Un avis musclé sur l’engourdissement des jeunes qui n’ont pas faim, ce qui ne les pousse pas à s’estrasser en matière de sport, laissant la place trop libre à des « minorités apparentes » qui n’ont que le foot pour se sortir de leurs ornières défavorisées (voyez, je fais gaffe à ma sémantique!). Il stigmatise en fait une société de facilité pour certains acceptant passivement qu’une sélection représentative nationale offre une part léonine à une catégorie d’individus, part qui n’est pas en rapport avec la proportion existante dans le pannel social français (ouah ! je m‘étonne !). Et il dit que ce n’est pas le cas en Espagne, en Italie, en G.B., en Hollande, …
Cela n’interroge personne à part G.F. ? Arrêtons de jouer les offusqués ! Arrêtons, à la fois de dénoncer la langue de bois des élus et de hurler au loup sitôt que l’on parle des vraies choses, que l’on appelle un chat un chat, un voyou un voyou qu’il soit banlieusard ou PDG affameur!
Certes G.F. n’a jamais été d’une finesse oratoire poussée. Certes il utilise souvent l’outrance comme outil rhétorique. Mais sa remise au pas sera d’autant plus légitime que la cause en sera véritable, avérée et non trafiquée, truquée, manipulée.
Pour conclure, je dénonce la piètre qualité des journalistes français, leur faible compétence due à un manque de préparation évident, leur faible courage aussi, et c’est peut-être là leur handicap majeur. D’où la faible quantité et qualité des débats dans les médias, bien loin de ceux de nos voisins anglais, allemands ou italiens. D’où cette tentation permanente de faire les poubelles de l’actualité, ce qui n’est pas déjà très reluisant, mais en plus de créer des « ordures informationnelles » de toutes pièces.
Comme dans le cas de G.F. !